J’ai rencontré ce matin 28 juin, M. Rémi Maréchaux, directeur d’Afrique et de l’Océan Indien au Quai d’Orsay. Nous avons parlé de la situation sécuritaire à Madagascar, avec plusieurs enlèvements récents de Français, souvent d’origine indienne. Ces enlèvements sont malheureusement une pratique courante et encouragés par l’inefficacité de la police et de la gendarmerie malgaches, sur fond de corruption.
Après une période de rémission de quelques mois, ils viennent de reprendre et sur une grande échelle. S’y ajoutent des assassinats crapuleux de trois Français depuis le début de l’année.
Nous plaidons auprès des autorités pour qu’un magistrat français soit désigné pour suivre plus particulièrement ces affaires. À défaut, il est nécessaire que le gouvernement malgache nomme un magistrat chargé de coordonner les enquêtes et les actions de la justice malgache. Jusqu’à ce jour, il faut bien constater une grande réticence du ministère de la justice malgache à quelque action que ce soit.
La communauté indienne s’est dotée d’un outil, le Collectif des Français d’origine indienne de Madagascar (CFOIM) qui est actif sur tous les aspects de ces drames et qui encourage en particulier le dépôt de plainte à Madagascar. J’ai moi-même souvent encouragé les familles des victimes à porter plainte auprès du procureur de Paris. Ceci a pour effet d’ouvrir une enquête judiciaire en France et peut amener des actions contre les personnes soupçonnées d’un lien avec ces enlèvements.
Le gouvernement malgache, qui est dirigé depuis peu par un nouveau Premier ministre devrait prendre conscience des effets très négatifs dans l’opinion publique française et en Europe. Outre la violation flagrante des droits de l’homme à la sécurité, l’impact sur les relations économiques et sur les investissements est plus que préoccupant.