4 janvier, Tananarive
Entretien avec Jean-Marc Châtaignier, ambassadeur, en compagnie de Jean-Daniel Chaoui, Conseiller à l’AFE et Pascal Farines, président de FDM-Madagascar. Sont évoquées la crise politique qui paralyse le pays depuis plus d’un an, les perspectives de solutions qu’offrent les élections législatives de mars, et les conséquences économiques désastreuses de cette crise à cause du gel des aides internationales (sauf celles de la France) et la fermeture d’entreprises.
Entretien avec Alain Jouret, Consul général, qui présente le plan de sécurité des Française et le dispositif de vaccination. Il rappelle que le consulat a déjà perdu une dizaine d’ETP, qu’il devra en rendre encore 20 dans les trois prochaines années, et qu’évidemment on ne peut rendre les mêmes services avec des effectifs réduits. C’est ce qui explique, estime M. Jouret, le déclassement du consulat de Diégo-Suarez en chancellerie détachée, déclassement qui, souligne Jean-Daniel Chaoui, oblige nos compatriotes à venir à Tananarive pour certaines de leurs formalités (CNI, passeport). Les prévisions budgétaires sont aussi à la baisse (10 à 20 %), les crédits d’aide sociale, qui représentent 85 % du budget, étant seuls maintenus. En ce qui concerne les nouveaux locaux du CMS, Paris penche pour un aménagement du parking du consulat, une solution qui présente de nombreux inconvénients alors même qu’une implantation tout à fait convenable est disponible.
Déjeuner avec les bureaux du PS et de FDM-Madagascar
Réunion de coordination des associations de bienfaisance, avec Alain Jouret, Claude Tournebise (Anciens combattants), Lydia Veidig-Ramandimbisoa (Enfants Français de Madagascar), Sylvain de Comarmond (Association Française de Solidarité de Madagascar), Xavier Desplanques (UFE-Tananarive), Pascal Farines, Jean-Daniel Chaoui (FDM-Madagascar), Rosalinde Nguyen (Vice-consule), Régine Maccario (assistante sociale). Elles présentent leurs activités, et déplorent la baisse des cotisations des entreprises et la faiblesse de leurs fonds propres. FDM souhaite une table ronde annuelle des 13 associations de bienfaisance, afin de coordonner leurs activités et d’assurer plus de transparence dans la distribution des subventions.
Table ronde sur la formation professionnelle, avec Alain Jouret, Véronique de Rohan Chabot (conseiller adjoint du SCAC), Christian Pralong (Coordonnateur de l’AEFE à Madagascar), Rosalinde Nguyen, Régine Maccario, Xavier Desplanques, Claude Mac Gaw (représentant Me Ducaud), Jean-Michel Frachet (délégué général de l’Alliance Française de Madagascar), Bruno Maris (proviseur adjoint du LFT), Joël Lust (proviseur du LFT), Haingo Randrianarivony (directrice de la formation au CITE), Isabelle Gachie (directrice générale du CITE), Xavier Gronon (vice-président de la FAPEE), Christian Ramampy (FDM-Madagascar), Thierry Allard (président de l’ALEFAP-FCPE), Josiane Delavigne (directeur du centre de formation ASFOR), Lydia Veidig-Ramandimbisoa, Pascal Farines, Jean-Daniel Chaoui.
L’Alliance française offre des formations au français, en lien avec une formation professionnelle, à des jeunes défavorisés et désocialisés. Le CITE les aide à définir leur projet professionnel, leur procure une formation courte et des stages. Dans son centre d’Antsirabé, l’ASTOR, en partenariat avec l’AFPA, organise des formations qualifiantes dans le tertiaire et certaines filières techniques. De son côté le LFT fait des formations diplômantes. Alors que les entreprises, recherchent des formations de niveau CAP, dans la vente ou l’hôtellerie, le LFT ne prépare qu’au Bac- pro, et veut développer des formations diplomantes. Le financement de ces formations pourrait de faire d’une part directement par l’AEFE, qui a engagé une réflexion sur ce point, d’autre part par la perception de la taxe d’apprentissage versée par des entreprises françaises. Nous avons là les prémisses d’une politique de formation professionnelle qui sera d’une grande utilité pour nombre de nos jeunes Français qui cherchent leur voie. Je regrette néanmoins le désengagement de la France par rapport à l’ASFOR : nous avons financé tous les investissements (significatifs) en matériel de cette organisation puis développons une politique de formation avec d’autres organismes.
Dîner à l’ambassade
5 janvier
Réunion au service économique avec Véronique Pasquier, Conseiller économique et commercial, Stéphane Bruno – MADAUTO (Renault/Nissan) groupe Fraise, CCEF (Trésorier) ; Olivier Ribot – LEXEL (Cabinet juridique et fiscal) – CCEF (Président) ; Lionel Levha, TOTAL E&P MADAGASCAR, DG – CCEF ; Jean-Christophe Bégué, Directeur adjoint BushProof Madagascar (creusement de puits) ; Philippe Lame, BFV-Société Générale, PDG ; Jean-François Richard, Directeur exécutif Air France / Madagascar Comores ; Jean-Claude Starczan, Directeur, Imperial Tobacco ; Jacques Poumette, Directeur EMC2 (gestion de personnel et placement)
Après un rappel sur une crise politique, puis économique, qui dure depuis un an à Madagascar et un éclairage sur des données économiques officielles très optimistes (croissance de 0,6% en 2009, inflation jugulée à 9,3%, prévisions budgétaires incluant un retour des subventions internationales au 2ème semestre 2010), un tour de table a permis de balayer plusieurs secteurs de l’économie malgache.
Les grands projets ont tiré l’économie en 2009 et continuent de le faire, toutefois une baisse se fait sentir depuis septembre. Ceci concerne le secteur bancaire mais aussi nombre de sociétés de conseil.
- Dans le domaine des ressources humaines/gestion de personnel l’activité a été soutenue en 2009. Les principaux points d’application sont les grands projets, les télécoms et les services. Lors des difficultés économiques la demande en personnel intérimaire s’accroit.
- Pour les activités de conseil fiscal l’activité a été également tirée par les grands projets. Il faut noter que l’administration malgache a continué de tourner pendant les périodes difficiles. On constate cependant depuis un an une détérioration du climat des affaires : corruption qui s’étend dans la hiérarchie et insécurité judiciaire croissante. Évidemment pas de nouveaux investisseurs important ayant concrétisé pendant cette période.
- Selon les banques l’activité informelle représente plus de 85% de l’économie. Les programmes en cours (en particulier avec l’AFD) sur l’assistance à ces catégories d’entreprises pour mettre en forme des projets bancables et les faire ainsi entrer dans l’économie moderne sont importants. Il s’agit là du seul vrai potentiel pour l’activité bancaire car par ailleurs il y a fort peu de dossiers qui nécessitent des financements à moyen ou long terme.
Le projet Total a suivi cette année un développement normal. Il s’agit pour le moment de faire des sondages pour déterminer la concentration et la taille exacte du gisement. Total dépense de 30 à 35 M$ par an, plus de 2,5 M$ par mois dans cette activité qui va perdurer en 2010. Environ 70 sondages sont effectués par an. En 2011 un pilote de production sera mis en place pour 5 ans et la décision finale sera prise en 2015, elle sera difficile à prendre et très politique. Au total le projet est de 6 à 8 Mds$. La production sera à terme de 100 à 200 000 barils par jour pendant 30 ans. 100$ le baril, 50 à 60% pour l’État. D’ici quelques années, lorsque tous les projets en cours seront en production les revenus de l’État ne poseront plus de problème.
Le vrai problème concernant ce projet est l’enjeu environnemental : ceci restera une mine énorme, à ciel ouvert. Plusieurs remarques à ce sujet :
- Les ONG veulent avant tout faire parler d’elles et ne peuvent tenir la distance. Elles ne feront donc du bruit que dans 5 ans au plus tôt.
- Total est très conscient de l’enjeu et fera de son mieux pour minimiser les impacts ; toutefois il ne sera pas possible de les éviter complètement.
- Si Total renonce au projet à cause des questions d’environnement, il sera repris par d’autres (dont certains traiteront la pollution sans scrupule). Les Chinois, les Américains…seront intéressés.
- Pour le moment ces scénarios sont exclus et les contrats sont bien ficelés. La décision à terme reviendra donc à Total.
Pour le secteur du transport aérien 2009 n’a pas été une année catastrophique. Air France a une clientèle plutôt d’affaires qui diminue cependant depuis septembre. Le nombre global de passagers a baissé en 2009 de 25% (120 000 passagers dont 30 000 touristes, en 2008, 160 000 passagers). La compagnie a réduit la fréquence de ses vols à 4 par semaine : 2 passagers et 2 cargos. Les autres compagnies aériennes ont été également très affectées par la baisse des voyageurs car elles sont plus orientées tourisme.100 000 à 150 000 touristes auront choisi la destination cette dernière année (dans le MAP la cible était de 500 000 en 2011).
Le fret a bien fonctionné car il a bénéficié des craintes et soubresauts du transport maritime, des nombreux déménagements pour départ définitif, d’une bonne campagne de fruits et légumes. A présent il va souffrir de la suppression de l’AGOA qui représentait 25% du volume.
Dans le domaine de l’automobile le marché a chuté au cours de cette année : il a été vendu 2000 voitures neuve en 2009 (seulement 4000 en année courante). Le nombre de voitures d’occasion importées a été d’environ 5000. Il s’agit d’un marché informel et donc impossible à concurrencer.
La production de tabac est en progression, elle fait vivre 25 000 personnes. L’État a doublé les prélèvements fiscaux entre 2008 et 2009… le FMI professant la disparition des niches fiscales (les taxes étaient réduites si l’entreprise utilisait plus de 60% de tabac local dans ses productions). Impérial Tobacco devra prendre une décision sur le maintien de la filière à Madagascar. Notons qu’elle procure 10% de ses recettes à l’État 140 000 Mds MGA en 2008, 170 000 Mds MGA en 2009, probablement 200 Mds MGA en 2010 mais la société ne fait plus de bénéfice.
Une petite société d’origine anglo-hollandaise, installée depuis 5 ans à Madagascar exécute des forages d’eau ; elle vient du milieu humanitaire. La crise n’avait pas eu d’impact sur son chiffre d’affaires car les sociétés conservent des activités de style « responsabilité sociale » le plus longtemps possible. Depuis septembre cependant un net ralentissement se fait sentir et nombre de projets sont gelés. Les ONG avec lesquels cette société travaille (principalement anglo-saxonnes) sont très critiques et ne comprennent pas bien l’attitude de la France. Leurs positions sont politiques et négatives à l’égard des évènements malgaches.
(Merci à Véronique Pasquier pour ce compte-rendu.)
Rencontre avec le SCAC : Véronique de Rohan Chabot, Christian Pralong, Jean-Michel Frachet, Alain Monteil (directeur du Centre culturel Albert Camus), Gaylord Giordanino (directeur de Campus France), Joël Lust.
La crise politique puis économique a entraîné une baisse des effectifs scolaires, à quoi s’ajoute, pour les 11 établissements conventionnés, une augmentation des taxes (qui n’affecte pas les écoles homologuées). Le Lycée français de Tananarive a perdu 40 élèves, son budget a chuté de 13 %. Les 30 Alliances ont pu maintenir leur niveau, et à part deux cas sensibles aucune n’est menacée de fermeture. Elles sont engagées dans une vaste opération de formation. Le réseau de 21 CLIC, axé sur la lecture, est un point d’appui important à la diffusion de la langue. De son côté le Centre culturel Albert Camus fonctionne, pour un public à 80 % malgache, grâce aux subventions qui complètent les recettes d’adhésion et de billetterie. Il est en outre le coordonnateur des tournées artistiques dans 28 pays d’Afrique de l’est. Campus France résiste à la crise et a orienté 900 étudiants malgaches vers des établissements en France.
Déjeuner avec Claude Blévin, second Conseiller
Nous faisons le point sur la situation politique malgache à la veille de la rencontre du Groupe Internationale de Contact (GIC) à Addis Abeba.
Réunion avec une dizaine d’ONG à l’AFD :
Sont présentes : ATD-Quart Monde (Silva Ramos Celine), Médecins du Monde (Thierry Gontier), SCAC Ambassade de France (5 Fanny Lacroix et Jean Chanjon), Handicap International (Abric Celine), Agronome et vétérinaires sans frontières (Gauthier Ricordeau), Bushproof (forages de puits et assainissement) (Jean-Christophe Bégué), L’homme et l’environnement (Mamy Andriananja)
L’AFD présente ses activités dans le domaine de la société civile et en direction des ONG. Chaque ONG présente ensuite ses activités. La principale difficulté est la suspension de l’aide par plusieurs bailleurs de fonds internationaux et nationaux qui a pour résultat de bloquer l’avancement des projets en phase finale de préparation et sans doute d’annuler certains d’entre eux.
Table ronde sur l’enseignement
Y participent les représentants du SNES, du SNUIPP, du président des parents d’élèves ainsi que Xavier Desplanques et Jean Daniel Chaoui, conseillers élus à l’AFE, Philippe Farine de Français du Monde.
La discussion porte sur l’évolution des effectifs du Lycée français de Tananarive, sur les rapports avec les écoles conventionnées (y a-t-il concurrence ?), sur l’évolution des postes et sur l’ISVL.
Un bilan sera demandé à Mme Descôtes.
Cocktail du Consul général
6 janvier
Rencontre avec les établissements homologués : Perline Razanamialy (conseillère pédagogique de l’école BIRD), Sahondra Rakotovao (directrice du primaire de La Clairefontaine), Gabrielle Radavadra (chef d’établissement de La Clairefontaine), Mohammed Vally (chef d’établissement de l’école de la Francophonie), Sahondra Rafidinrivo (directrice de l’école Sully), M. Ramananandro (proviseur de l’école de l’Alliance française), Lalaina Andriananantsoa (proviseure adjointe de l’école de l’Alliance française), Mme Rafenoruadana (directrice du primaire de l’école de l’Alliance française). Ces écoles malgaches proposent un programme scolaire français à plus de 6000 élèves, malgaches pour la quasi-totalité, qui ne pourraient pas payer les écolages d’une école du réseau AEFE. Elles scolarisent 48% du réseau français, et, en donnant accès à la culture et à la langue française à des enfants malgaches participent au rayonnement de notre pays.
Déjeuner offert par le proviseur du Lycée français de Tananarive
Conférence au LFT sur « l’UE après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne », pour plus de 100 lycéens et leurs professeurs.
Jean Daniel Chaoui, conseiller AFE, Philippe Farine, président de FdM-Français du Monde et moi-même nous tenons une conférence de presse sur ma visite et nos objectifs dans la région. Y participent deux chaînes de télévision et 4 quotidiens.
Rencontre avec l’association Khodja (gudgérate), qui regroupe, autour de la mosquée, la communauté indienne de Tananarive, forte de 5000 personnes dont un tiers est français ou franco-malgache. L’association, qui compte plus de 2000 membres, repose sur l’entraide ; il est convenu que FDM fera une permanence régulière dans les locaux de l’association Khodja pour informer et aider les concitoyens dans leurs démarches administratives.
Dîner avec Edgar Razafindravahy, président de la délégation spéciale, c’est-à-dire maire nommé de la ville de Tananarive, et Vanf Andriamihaja, médiateur de la ville.
7 janvier, Tuléar
Rencontre à l’Alliance française avec Mihanta Ramanantsoa, princesse mahafaly et vice-présidente de l’Alliance, qui en évoque les difficultés financières, provenant de la suppression des subventions directes de l’Alliance et de la modicité du tarif des adhésions. Elle s’oriente pour augmenter ses recettes vers une restructuration des cours de langue.
Réunion avec la société de bienfaisance, avec sa présidente, Monique Razafimandimby, sa secrétaire, Sénaz Pinéguy Pageot, sa secrétaire adjointe, Sandrine Jamet et son trésorier Jean-Jacques Aroumougon. Elle a eu peu d’activités les années précédentes mais cette rencontre, au cours de laquelle un local a été trouvé, devrait relancer son activité.
Rencontre avec le comité de gestion du collège, avec son président M. Andaraly, son vice-président M. Fritsch, sa trésorière Mme Abidaly et sa trésorière adjointe Mme Mélard. Pour compenser la baisse de 10 % des effectifs, le comité travaille sur plusieurs projets : création d’une classe de tout-petits, création dans un village à 20 km de Tuléar d’une école à classe unique, création d’une classe de seconde qui, à coûts constants, augmenterait le volume des écolages et allègerait l’internat du LFT. Le comité demande par ailleurs une aide pour l’achat d’équipements sportifs.
Rencontre avec les enseignants qui défendent pour l’essentiel la création d’une classe de seconde.
Cocktail avec la communauté française de Tuléar, 200 personnes présentes autour de Jean-Daniel Chaoui et des responsables locaux de FDM : Jean-Jacques Aroumougon, président, Philippe Bernier, secrétaire, Mdad, trésorier
8 janvier, Tananarive
Rencontre avec les directeurs d’Alliances françaises de toute l’île, réunis en séminaire de formation. Ils sont toutes et tous jeunes et enthousiastes et apportent une énergie forte à cette présence politique culturelle française. Je leur exprime tout mon soutien pour le travail remarquable qu’ils font. Les Alliances françaises par leur statut d’associations indépendantes et qui rassemblent des responsables du pays et de la ville sont un outil irremplaçable.
Coquetel organisé par FdM-ADFE avec une soixantaine de membres. Le président Pascal Farines trace les épures des actions et des engagements de 2010.
9 janvier, Moramanga
Visite de l’Alliance française de cette petite ville sur la route de Tamatave, avec son Président, le général de gendarmerie Jean-Jacques Rabonard, son vice-président Solo Bernard Tsimiarivoay, son secrétaire Vasary Jéry Rakotomavonirina, sa secrétaire adjointe Hanitra Hajamalala, son trésorier Joseph Cécimin. Créée il y a 18 ans, elle a emménagé en 2008 dans de nouveaux locaux qui ne sont hélas pas terminés – il manque le 1er étage, où 5 salles de classes pourraient être installées – ce qui réduit l’offre de cours et donc les recettes. Le fonds livres pour adultes (littérature, encyclopédies) de la bibliothèque a besoin d’être alimenté.
Rencontre avec la communauté française dans le bar-restaurant de Gérard Menu, avec une quarantaine de personnes.
11 janvier, Tamatave
Visite de la Chancellerie avec Annie Brassens, consule, Yannick Lefay, chargé de l’état-civil et Lydie Vitry responsable des visas et des affaires sociales. La communauté française compte 2300 immatriculés et sans doute 1000 Français non immatriculés. Le principal souci est l’absence de structures de soins qui oblige les malades à aller à La Réunion.
Rencontre avec les opérateurs économiques : Didier Barcelo (Réfrigépêche), Renaud Boyer de la Giroday (travaux publics), Christian Corfmat (meubles Bonnet), Gérard Dioré de Périgny (transitaire), Françoise Fortin (Eastern Tours), Christian Fuard (Et. Gallois), Jean-Claude Félix-Gallois (Et. Gallois), Georges Guindo (Peinture), Nazir Kessaria (peintures S2PC), Emmanuel Lopez (travaux publics, restaurant), Eric Santoro (sécurité PRO’TECH), Pascale de la Giraudet (litchis et commerce), Karim Najar (restaurant). La crise politique et économique a frappé les opérateurs français de façon variable, certains secteurs étant durement touchés, comme les travaux publics et le tourisme, d’autres résistant mieux comme la restauration et l’activité portuaire. En outre les coupures d’électricité (5 heures par jour), et donc d’eau, sont très pénalisantes.
Visite de l’Alliance française, avec son président Roger Rajaonarivelo et son directeur Laurent de Vathaire, en particulier du nouveau bâtiment en cours d’achèvement pour lequel nous avons obtenu une subvention de 8 000 €.
Assemblée générale de FDM-ADFE, avec son président Pascal Raveloson.
Réception donnée par Madame la Consule, à laquelle a participé une centaine de personnes.
12 janvier
Rencontre au Lycée français du proviseur, Jean-Pierre Govignon, du directeur de l’école, Serge Leandri et de la comptable Catherine Collin.
L’évolution très rapide des écolages (à la hausse) est certainement le problème principal avec des taux de 20 à 30 %. Les trois facteurs de régulation possibles sont : (i)- la modulation des taux de remontée (ii)- le nombre de postes de résidents (iii)- le loyer payé pour le terrain à la Foncière des implantations françaises à l’étranger (Bercy).
Rencontre avec les APE (Geneviève Farajallah pour l’Amicale des parents d’élèves et Christian Spinazzé pour l’ALEFAP) et les syndicats d’enseignants : Mme Perdereau (SNES), Françoise Thomas (SE-UNSA), Marie Rospars (SNUIPP).
Les thèmes précédents sont repris, les syndicats exprimant une opposition à la diminution des emplois de résidents. Nous passons également en revue la question de l’internat, du contrôle des bourses de pension et de la création éventuelle d’une cantine. Ces dossiers déjà évoqués il y a 2 ans n’ont pas avancé et semblent ne pas rencontrer un grand soutien.
Visite du site d’Ambatovy de l’entreprise Sherritt (exploitation minière de nickel et de cobalt) qui emploie 13 000 personnes dont 9 000 malgaches et 3000 expatriés de 61 nationalités différentes pour sa construction, et créera une fois terminée 3 500 emplois permanents. L’investissement total est de 5 milliards de dollars, pour un chiffre d’affaires attendu de 1,2 milliards de dollars par an. La mine produira 60 000 tonnes de nickel par an (arrivant en second après la Nouvelle-Calédonie) et 5 000 tonnes de nickel. Une réalisation tout à fait hors pair mais qui doit mieux se faire connaître des habitants des villages concernés, des ONG environnementalistes et du public en général.
Rencontre avec le chef de région Alain Mahavimbina, auquel sont transmises les demandes des opérateurs français : amélioration de la distribution d’électricité et décentralisation administrative.