14 octobre
Corinne Narassiguin, notre seconde de liste, conseillère AFE et moi, prenons l’avion pour Boston. Dès notre arrivée, nous tenons une réunion publique à l école française de Boston dont la directrice nous accueille aimablement. Débat sur les retraites (en France et aux États-Unis), fiscalité, … beaucoup de questions concrètes sur la législation américaine auxquelles Corinne, devenue experte par la tenue des Webinar sur les retraites, la fiscalité, la protection sociale, sait répondre. (NB : Webinar : consiste à tenir une réunion en temps réel sur le web avec exposé des organisateurs, questions des personnes connectées).
Nous dinons ensuite avec un groupe de jeunes chercheurs français en poste dans différentes institutions, surtout dans le domaine de la biochimie et de la pharmacie.
15 octobre
Visite à M. Christophe Guilhou, Consul général et à toute son équipe qui nous informe sur la situation de la communauté française (6300 inscrits, sans doute 12000 en réel) pour la circonscription (Maine, Vermont, New Hampshire, Rhode Island, Massachussetts). Parmi les questions en débat :
- le manque de capacité d’action dans le domaine économique (pas d’Ubifrance, pas d’attaché économique) pour une région dont le PNB est de 550 milliards d’euros et qui intéresse fortement les entreprises françaises ;
- l’évolution stratégique de l’École internationale qui hésite entre l’affirmation de son caractère français et, au contraire, une intégration dans le système américain comme école internationale ;
- le développement des activités de prestations de service aux entreprises par la Chambre de commerce française. La directrice Ludivine Sanchez Wolczik, que nous rencontrons à déjeuner, a déjà fortement développé les activités de la chambre et ouvert un groupe « jeunes professionnels ».
Mme Anne Miller et M. Antoine Mynard nous exposent leurs actions respectives dans le domaine de la culture, de l’enseignement d’un côté et de la science et innovation de l’autre. À noter l’existence de deux programmes concernant les jeunes entreprises : YEI (young entreprises initiative) qui permet à de jeunes start-up (souvent créées par de jeunes chercheurs français) de s’installer en France et Netva (New England transfer value) qui fonctionne dans l’autre sens. Malheureusement les réductions budgétaires frappent indistinctement les projets d’avenir et créateurs de valeur ajoutée et les autres. La grande misère des consulats doit être une fois de plus constatée, le système ne tenant que par l’engagement des personnes en poste.
Nous rendons ensuite visite au French cultural center. C’est une dénomination quelque peu trompeuse puisqu’il ne s’agit aucunement d’un centre culturel (institution publique bien connue de l’action culturelle), mais d’une association qui gère des locaux relativement luxueux et une très belle bibliothèque qui sont en fait occupés par l’Alliance Française. L’ensemble, qui est difficile à saisir, à pour vocation d’enseigner la langue et la culture françaises y compris avec une section pour les tous petits. Elle a aussi une vocation « club » pour « l’aristocratie » bostonienne. À cet égard elle se tient résolument à l’écart des autorités françaises et, plus curieux, des Alliances Françaises.
Au déjeuner nous rencontrons plusieurs membres de la chambre de commerce française ainsi que Hervé Seux qui anime le projet FLAM dénommé ici EFGB (école française du greater Boston). Lancé il ya deux ans, il compte 200 élèves et doit encore se développer. Il bénéficie d’une subvention de 20000 € par an. Le soir nous participons à une réunion d’EFGB qui présente son projet pédagogique : réunion très intéressante sur les questions de bilinguisme.
Un dîner amical et fraternel rassemble ensuite les membres des sections Français du Monde-ADFE et du PS.