Marc Villard et moi-même arrivons le 22 février du Laos (lire le compte-rendu de la visite au Laos). Nous sommes accueillis par M. Roger Brattin, consul et Mme Laurence Bernardi, premier secrétaire. Puis nous rencontrons Bruno Quillet, président de Français du Monde.
L’après-midi, permanence au consulat pour la communauté française. Une dizaine de nos compatriotes viennent nous voir. M. Christian Connan, notre ambassadeur, nous rejoint pour faire un tour d’horizon. Visite rapide de la chancellerie consulaire : 3400 inscrits (et plus probablement 1000 non inscrits). Communauté binationale à 50%, plutôt jeune.
Nous rejoignons ensuite la communauté d’affaires pour un café-rencontre à l’hôtel Raffles. La formule, pourtant intéressante, ne trouve pas son public puisque 2 chefs d’entreprise, membres du bureau de la chambre de commerce, sont là ainsi que la jeune directrice. Il est envisagé de reprendre les activités d’Ubifrance qui doit fermer ses opérations sur le Cambodge comme au Laos.
La situation économique est meilleure au Cambodge qu’au Laos : le marché est deux fois plus grand, l’ouverture aux pays voisins et à l’ASEAN est plus avancée. Une présence très prédominante de la Chine et une certaine timidité des entreprises ne sont pas très positives. S’y ajoute le retrait de la France de presque toutes ses activités politiques, de coopération, d’enseignement, ... qui est clairement perçu par les Cambodgiens et les poussent à se tourner vers d’autres pays.
Le 23 février
Visite du lycée français René Descartes
Nous sommes reçus par Mme Catherine Mancip, la Conseillère de coopération et d’action culturelle, le comité parental de gestion (Mme Richardson, MM. Prun Phoem, Pierre Kogan), Mme Sylvie Depelch, directrice du primaire et leurs collaborateurs.
Le lycée scolarise 650 élèves dont 450 dans le primaire avec 70% d’enfants français dont la moitié de binationaux), 25% d’enfants khmers et 5% de nationalité tierce. L’écolage moyen est de l’ordre de 3000 € par an. Il ya un projet d’extension du lycée jusqu’à 1000 élèves en 2020 qui se ferait en plusieurs tranches dont une première pour le primaire dès la rentrée prochaine. Le coût total est estimé à 2 millions d’euros financés en fonds propres à 450 000 $ et par un emprunt de 1,5 million. Il serait utile que le comité de gestion ait la garantie de l’ANEFE pour ce prêt. Deux questions doivent également, à mon sens, être étudiées :
- le statut juridique du comité de gestion, aujourd’hui association 1901 de droit français, mais également employeur et ayant une activité financiarisée
- la propriété des terrains, actuellement à l’Etat français, mais non à l ‘AEFE
Nous rencontrons ensuite l’association France Volontaires avec M. Mathieu Bernardi, attaché de coopération où nous sommes accueillis par la responsable nationale, Mme Chinda Peou Déprès. La structure coordonne les 500 volontaires qui sont au Cambodge dans un grand nombre de projets et s’efforce d’assurer un suivi de leur activité et de leur situation personnelle. Il ya là un grand gisement de compétences et d’enthousiasme de notre jeunesse.
M. Christian Connan, ambassadeur nous reçoit ensuite à déjeuner. Ceci est une occasion pour nous de rencontrer une dizaine de nos compatriotes engagés dans différents secteurs d’activité (associations, bienfaisance, affaires, ONG, ...) et d’avoir un bon débat avec eux.
L’après midi, visite du centre culturel français où nous sommes accueillis par MM. Olivier Planchon, attaché culturel et directeur-adjoint du Centre culturel français et Jérôme Labeur, secrétaire général. C’est un assez grand centre avec 12000 inscriptions (essentiellement des étudiants) par an aux cours de langues, qui s’autofinance à 60%. Il offre dans deux bâtiments agréables tous les services habituels : médiathèque, salle de spectacle, bibliothèque, galerie d’exposition, ...
Deux difficultés sont devant le centre : le renouvellement de son bail plutôt favorable et sa transformation en Institut français selon la nouvelle loi sur CultureFrance. Il est de plus sur la liste des 13 Instituts « expérimentaux » qui seront directement rattachés à l’ÉPIC de Paris. Parmi les problèmes à résoudre : le transfert du personnel sur un nouveau statut et le fait que plusieurs des personnels détachés devront décider entre ce transfert et le retour en France, les questions fiscales liées au statut d’ÉPIC, la propriété des différents biens, gestion de nouvelles activités de coopération puisque concomitamment le Service de coopération et d'action culturelle (SCAC) devrait disparaître, le recrutement d’un directeur non fonctionnaire. En même temps, il sera intéressant de voir si le rattachement à CultureFrance apportera une amélioration dans la politique culturelle.
Départ pour la Thaïlande (lire le compte-rendu de la visite en Thaïlande).