Je commence mes visites par l’école du Petit Lotus Bleu où je suis accueilli par Karin Gerstner, directrice, et la trésorière du comité de gestion. Abrité par la Montessori Sunrise, une école chinoise à vocation internationale, ouverte en septembre 2006, elle scolarise les tout-petits de la maternelle au CP (37 élèves maintenant, 65 prévus à la rentrée) et compte ouvrir le niveau supérieur chaque année. La moitié des leçons se fait en chinois et l’autre en français, de manière successive. Son homologation par l’AEFE est en cours. C’est une initiative de parents pour garder une école située en centre-ville. Le coût de la scolarité est de 5500 € par an. C’est une très belle réalisation qui promeut un vrai bilinguisme à l’âge où les enfants apprennent facilement. Le principal souci est que l’école risque d’être victime de son succès et que des locaux plus grands devront être trouvés dans deux ou trois ans. Se posera également la question du rapprochement avec l’école franco-allemande.
Je retrouve ensuite René Aicardi à l’Eurocampus où nous sommes accueillis par Mme Marchais, la directrice de l’école et lycée franco-allemand, ainsi que Florence Altmayer, vice-présidente du comité de gestion, Catherine Favier et Caroline Thonier, membres. Nous visitons les nouveaux bâtiments récemment construits : théâtre, salle d’art, nouvelles classes, puis rejoignons des représentants des enseignants, des élèves et la direction pour une rapide réunion de travail. De nouveau se pose la question des locaux car la croissance de la communauté ajoute une centaine d’élèves chaque année. La possibilité de trouver une nouvelle implantation pour le primaire est étudiée en attendant une formule plus pérenne. Les écolages sont de 5700 € pour le primaire et de 10000 € pour le lycée avec un nombre de bourses croissant (52 actuellement). Le conventionnement par l’AEFE devrait permettre d’avoir une quinzaine d’enseignants résidents et non plus en contrats locaux, à coût constant pour les parents. Le projet pédagogique avec l’école allemande est lent à démarrer. L’allemand n’étant pas enseigné, la mise en place de cours commun est difficile ; même l’anglais ne fait pas l’objet de cours communs. Il y a toutefois un projet d’harmoniser le calendrier et de voir comment le manuel d’histoire commun à nos deux pays pourrait être utilisé.
Lors d’un déjeuner à la Résidence à l’invitation de M. Mathou, consul général et avec ses principaux collaborateurs, il nous indique ses principaux chantiers : présence française à l’exposition universelle de 2010, création d’un centre Beaubourg et d’un centre culturel français avec une librairie.
Nous visitons ensuite le consulat et la chancellerie avec le Consul général et Mme Denis-Blanchardon, Consule générale adjointe. Il est frappant de constater que le service qui s’occupe de la communauté française compte 4 agents, dont 2 titulaires français, pour 8000 inscrits, ce qui est très peu et rend la gestion tendue. Un renfort est certainement nécessaire.
Nous nous rendons ensuite à la Chambre de commerce et d’industrie française de Shanghaï dirigée depuis peu par Caroline Vignon-Penard. La Chambre fait en particulier un important travail de placement pour les entreprises françaises et pour des Français à la recherche d’un emploi et place environ 300 personnes chaque année.
Le soir M. et Mme Mathou offrent une réception à la communauté française qui me permet de rencontrer une soixantaine de Français de Shanghaï.
Le 7 avril, René Aicardi et moi-même visitons l’Alliance française où nous sommes accueillis par le président Jiang Guo Qiang qui préside aussi l’Université du temps libre (formation permanente) qui offre ses locaux et sa couverture juridique à l’Alliance, ainsi que par Eric Saldinger, directeur, Jean-Noël Petit, directeur-adjoint et Emilie Pan Yueqin, directrice chinoise.
L’Alliance s’est beaucoup développée depuis notre dernière visite et compte près de 7000 inscrits. Toujours autofinancée, elle a mis sur pied des cours pour les petits à partir de trois ans en ouvrant de nouveaux locaux, et a développé considérablement sa médiathèque- bibliothèque ainsi que son programme d’activités culturelles.
Le soir, réunion organisée par la nouvelle et très active section de Shanghaï, dirigée par Vincent Meyer, qui nous permet de débattre avec une quarantaine de participants sur tous les aspects de la campagne présidentielle et du programme de Ségolène Royal.