Le 26 mars, visite de travail au lycée en compagnie de Madame Guyot-Nowak, consul général et de Cédric Etlicher, conseiller AFE. Le nouveau proviseur M. Donnet et son équipe de direction nous expliquent la situation sur le principal problème, les locaux. Les demandes d’inscription pour la prochaine rentrée font penser qu’il manquera plusieurs classes. Les solutions sont les suivantes : louer des locaux à titre provisoire - en attendant que le nouveau lycée soit construit dans 5 ans- , prendre sur l’immeuble de France, ou fermer les deux premières années de maternelle. Le vrai problème me semble-t-il réside la chaîne de décisions. Au cours de la rencontre avec Mme Galard, présidente de l’association de parents d’élèves APENG, je téléphone à Maryse Bossière, directrice de l’AEFE, ce qui a permis de relancer la recherche de solution.
Avec les représentants du personnel nous faisons le point sur leurs préoccupations : réforme des majorations familiales, affiliation à la CFE pour les contrats locaux ainsi que leur statut juridique.
A midi, déjeuner à l’invitation de Madame Guyot- Nowak avec des représentants de la communauté d’affaires : la Société générale, le cabinet Gide-Loyrette, Safran, l’agence de voyages CGTT.
Nous faisons ensuite le point au consulat sur le service des visas qui a connu diverses difficultés ces derniers temps. A la suite des abus constatés, 7 auxiliaires sont partis en juin mais n’ont pas été remplacés. L’externalisation d’une partie du travail préparatoire (paiement, constitution du dossier) a été décidée et confiée à une société, et devrait être opérationnelle à partir de juin. Plusieurs questions méritent d’être soulevées : pour quelle amélioration pour les demandeurs, quel gain de postes ? Quel degré de sécurité ? Pourquoi une approche Schengen n’a-t-elle pas été conduite ? Ne faudrait il pas lancer un appel d’offres international ?
Le soir dîner avec la section socialiste.
Le 27 mars, rencontre avec Wladimir Matchabelli, secrétaire général de Sofarus et Natalia Lapina, chercheur en sociologie et spécialiste des pouvoirs régionaux à l’Institut des Relations Internationales (Institut d’économie mondiale). Elle m’explique l’importance des pouvoirs régionaux dans le processus de reconstruction de la société politique russe. Elle doit venir pour un mois en France à l’EHESS et prendra contact avec moi pour réaliser un certain nombre d’interviews.
A la Douma avec Wladimir Matchabelli, grand spécialiste de la vie politique russe, entretien avec Guennadi V. Goudkov, ancien député du groupe « Russie unifiée », Igor P. Shematov, son conseiller pour les affaires internationales, et Boris Guseletov responsable des relations internationales du PSDR, déjà rencontré à St Petersbourg.
G.Goudkov participe à la création d’un nouveau parti « Russie juste » qui devrait fédérer la plus grande partie des partis du centre et de la gauche social-démocrate, mais sans Yabloko qui reste à l’écart. Un parti de droite devrait également être constitué rationalisant ainsi la vie politique et les élections. Le programme est clairement social-démocrate : augmentation des retraites, baisse des loyers, sécurité sociale, plus grande démocratie locale. Nous convenons de garder le contact et de les recevoir à Paris.
Ensuite au Conseil de la Fédération (Sénat), rencontre avec Dimitri Fedorovitch Mezentsev vice-président, et président du groupe d’amitié Russie-France, accompagné de Dimitri Smironov, conseiller de Poutine pour les droits de l’homme et le développement de la société civile. Il me tient un discours assez dur (« pas d’ingérence, vous nous avez déçus lorsque nous avions besoin de vous, la critique est facile ») reprenant ceux de Poutine. Je réponds que ressasser le passé ne sert pas à grand-chose, et qu’il serait plus utile de sensibiliser l’Union européenne aux problèmes rencontrés par la Russie.
Déjeuner offert par l’Ambassadeur Stanislas de Labouleye assisté de ses principaux collaborateurs, au cours duquel ont été évoquées les questions économiques, culturelles, le situation du lycée ainsi que les visas.
Entretien avec le chef de la Mission économique sur les relations économiques entre la France et la Russie. Il est clair que nous avons un retard significatif sur l’Allemagne, mais le flux des entreprises et des entrepreneurs français qui viennent investir en Russie augmente chaque année, et dans des proportions significatives.
Le soir, débat sur les élections présidentielles, organisé par la chambre de commerce et d’industrie et le club France, auquel ont participé une soixantaine de nos compatriotes.