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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Arrivé le 19 juin à Ivato, je suis accueilli par Jean Daniel Chaoui notre conseiller élu pour la région et candidat du PS pour la 10ème circonscription avec qui je ferai l’ensemble de la visite.

Le 20, nous partons de bonne heure pour Antalaha, sur la côte nord-est, où nous sommes accueillis par Mme la Consule honoraire (Mme Edwige Amphoux) et par M. Patrick Guerra représentant de M. Chaoui

Un déjeuner avec la consule honoraire, la directrice de l’École française d’Antalaha, Mme Ajavon, M. Ajavon, le président de l’Alliance française, M. Patrick Guerra, président de l’APE gestionnaire de l’école et la vice présidente de celle-ci (Mme Gigi).L’école compte 100 élèves répartis en 6 classes dont 42 Français et 24 boursiers. Les frais d’écolage sont de 600€ par an et seront augmentés de 12% en 2011. La principale difficulté vient de ce l’AEFE a supprimé le poste de directrice enseignante mettant ainsi à la charge de l’APE la rémunération du prochain directeur/trice. Certes l’AEFE fait un effort avec une subvention de 40000€ pour 2011-12, 30000€ pour 2012/13 et 20000€ pour 2013/14. Il est clair toutefois que si le coût de ce directeur est de l’ordre de 40000€ par an, il faudrait une augmentation de 20% par an pendant 3 ans pour générer un revenu permettant d’y faire face, en admettant qu’il n’y ait pas de retrait d’enfants. Cela parait difficile à atteindre. Sinon l’AEFE assure un effort de formation pour les instituteurs et pour l’inspection et pour leur encadrement.

Les institutrices que nous voyons ensuite estiment être parmi les plus mal payées du réseau des écoles françaises de Madagascar et souhaitent un effort en la matière. C’est une revendication logique quand l’APE recrute en même temps une directrice enseignante à 10 fois leur salaire mais difficile à satisfaire.

Après le déjeuner, nous visitons l’Alliance française qui accueille 800 adhérents avec une petite bibliothèque et une salle de télévision recevant les chaines françaises. Nous rencontrons à cette occasion M. Aimé Risy, le maire d’Antalaha, que nous remercions pour mettre les locaux occupés par l’Alliance gratuitement à disposition. Il nous explique également les difficultés de sa commune (près de 100000 habitants avec les villages satellites) : très grande jeunesse (la population double tous les 15 ans), emplois, création d’entreprise, enclavement (problème de la route vers Diégo). Nous rendons également visite au chef de district (préfet).

Le soir, M. Leroy, représentant de la maison Fraise, un des grands de la vanille, nous invite avec un nombre de chefs d’entreprise malgaches et français de la région. Nous parlons du cours de la vanille dont la région est le premier producteur mondial avec 1500 tonnes, cours actuellement très bas (20€ le kilogramme) alors qu’il a dans les années les plus spéculatives avoisiné les 400€. Ce n’est pas une bonne chose et les producteurs s’en détournent pour aller vers le cacao, le clou de girofle, le poivre, ... Les paysans producteurs vendent à de grandes maisons qui s’occupent de l’export.

Le 21, déplacement à Sambava, située à 80 km au nord)

Visite de l’Alliance française dirigée par Camille Clerchon qui compte 600 apprenants. Elle a un budget autofinancé (40 milllions d’ariary) et une petite subvention de 2400€ pour les événements culturels. Elle est logée à l’étroit dans une villa louée et cherche le financement pour mener un projet de réhabilitation du Bazar Be ex halle du marché qui lui est proposé par la mairie. Le budget serait de l’ordre de 30000€. Je vais étudier la possibilité d’une contribution de la réserve parlementaire.

Rencontre avec la communauté française à l’hôtel Andreas, magnifiquement situé au bord de la mer. Une trentaine de nos compatriotes sont présents.

Retour à Antalaha pour des entretiens individuels (une dizaine). Nous visitons ensuite les entrepôts de la société Fraise pour comprendre le cycle de préparation de la vanille et ses différentes étapes (ouvrage de référence : le Bouriquet !)

Puis le soir nous offrons une réception à l’hôtel Palissandre pour la communauté française d’Antalaha.

Mercredi 22 juin

En chemin nous nous arrêtons pour visiter la cocoteraie gérée par M. Andréas : 5000 hectares qui produisent du coprah, de l’huile de coco et de l’aliment pour bétail.

Départ pour Sambava puis Diego Suarez où nous arrivons avec 4h de retard à cause du vol.

Nous tenons immédiatement une réunion au lycée avec les parents d’élèves, les enseignants et le collectif. Le projet de fermeture des trois classes de lycée est une catastrophe pour la communauté française de Diego qui est fortement mobilisée (manifestation de plusieurs centaines de personnes le 11 mai). Les arguments pédagogiques et financiers ne tiennent pas par rapport au fait que la fermeture signifie la diminution puis la fin de la communauté française sur Diego. Nous les encourageons à ne pas baisser les bras.

Le soir, réception offerte par M. Jean-Michel MANENT, consul qui nous permet de rencontrer une centaine de Français de la région.

Jeudi 23 juin

Au petit déjeuner, interview avec les journalistes de la Tribune de Diego, jeune hebdomadaire en langue française pour la région Diana.

Nous tenons ensuite une réunion avec les chefs d’entreprise français de la région : La Co.Ma.Die (M. Ludovic Varin), aconage, remorquage et manutention, OSO (M.Eric Douheret), crevettes bio filiale du groupe R&O, le Grand hôtel Colbert qui nous offre aimablement sa belle salle de réunion (M. Daniel Lozes), restaurant La Bodega (M. Cyrille Martinez), hôtel Le Lamenda (M. Pascal Vergnaud), hôtel Royal Beach à la baie des Sakalaves (Lucas Chan), M. Akbaraly Mustafa (quincallerie) et M. Ghislain Gaspard (consulting et représentant de la Réunion).
Le principal souci actuellement est la mauvaise gestion des vols Air Madagascar (retards, annulations, …) qui désorganise le tourisme et amène des annulations importantes de séjours. Les autres difficultés sont plus classiques : blocage de la situation politique et administrative, faible activité des tours operators français alors que les Italiens ont plusieurs vols directs sur Nosy Bé, …

Le responsable de l’Alliance française, Bruno Duparc, nous présente ensuite son organisation.

Nous suivons par une réunion avec ONG actives dans la région : la région Picardie et les départements de La Réunion et du Finistère, CIDR, espaces océan indien (Gaston Mananjara, Caroline Solange, Ronan Le Marec). Nous faisons le point sur les nombreux projets en cours : Projets dans le monde scolaire, intercommunalité, aménagement du territoire, assainissement.

Déjeuner avec le consul et départ sur Tananarive (3h de retard !) ; diner avec le comité de campagne.

Vendredi 24 juin

Je passe la matinée à l’ambassade et au consulat. Nous passons en revue, dans un très bon climat de coopération, un certain nombre de dossiers avec Mme Rosalinde Nguyen, consule adjointe et son équipe.

Réunion avec M. Philippe Georgeais, conseiller de coopération et toute son équipe, sur la mise en place de l’Institut français et sur l’évolution du système scolaire à Madagascar. L’Institut français se met en place autour de l’ancien centre culturel Albert Camus auquel s’ajoutent les activités de coopération universitaire et CampusFrance. La difficulté vient de ce que l’EPIC parisien « Institut français » est essentiellement à vocation culturelle et n’intègre pas encore les autres activités.

Je rends ensuite visite au Conseil d’administration de l’association Enfants Français de Madagascar (président M. Maurice Cocaud) et de l’Association Française de Solidarité de Tananarive que j’ai pu soutenir grâce à la réserve parlementaire. Déjeuner au restaurant Verdot avec Français du Monde-ADFE puis l’après midi visite à M. Dolin Rasolosoa, président du conseil supérieur de la transition (Sénat). Il nous reçoit avec son bureau et nous explique la difficulté de cette période d’attente qui dure depuis deux ans et demi. Les demandes successives et répétées de la SADEC, chargée de la médiation entre les 4 composantes (Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina) n’aboutissent pas alors que le pays n’a pas de politique ni d’action suivie de l’État. La proposition de M. Rajoelina d’organiser des élections ne peut donc être tenue. Je redis la nécessité d’expliquer cette politique auprès de l’opinion en Europe et en France et de faire le travail de lobbying nécessaire.

Le soir réception offerte par M. l’Ambassadeur à la résidence de France pour la communauté française.

Samedi 25 juin

Interview au journal Midi Madagascar puis réunion avec le collectif Enseignement de Madagascar. Enfin nous tenons la réunion annuelle de Français du Monde -Adfe (plus de 60 participants) autour de grillades.

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