Christine Auclair et moi-même avons été accueillis à Kampala par le consul François Guyot.
Guidés par Mme Thery-Buchot, attachée de coopération éducative, nous visitons d’abord l’école française « des grands lacs » que M. Vandecastelle, son directeur, nous présente : 80 élèves dont 70 dans le primaire, et 10 au collège suivant leur scolarité avec le CNED. L’école, en gestion parentale, emploie un expatrié, un résident, 3 contrats locaux à temps plein et 5 vacataires. L’école donne une excellente impression de tenue et de sérénité. Les frais de scolarité sont de l’ordre de 2000 euros en maternelle et de 3000 pour le primaire, conformes à la moyenne du réseau AEFE.
Il n’a pas été possible de faire avancer un projet de filière bilingue ni de rapprochement avec d’autres écoles européennes. Ce sont des points qu’il faudra sans doute reprendre car la pérennité de l’école pourrait être remise en cause si le nombre d’élèves venait à diminuer.
L’Alliance française (http://www.afkampala.org/) a connu quelques récentes vicissitudes. Elle a été « chassée » de ses locaux et a dû se réinstaller en urgence sur plusieurs sites dont celui de Kamwokya à Buboto Street - ce n’est pas précisément un acte d’amitié du gouvernement ougandais. En conséquence le nombre d’étudiants inscrits a fortement diminué, de 400 à 240 (l’équivalent allemand en compte 500). La société culturelle allemande avec laquelle elle partage un bâtiment, d’ailleurs peu adapté, l’a généreusement accueillie pour les cours de langue. L’Alliance développe en ce moment un projet qui regrouperait ses différentes activités sur un nouveau site, ou en transformant le bâtiment actuel. Elle est également agent d’exécution pour des actions culturelles (théâtre, expositions, cinéma, …) avec un budget de l’ordre de 40000 euros.
Après un « déjeuner sur l’herbe » à l’ambassade, qui réunit chaque mois l’ensemble des personnels (excellente initiative qui mériterait d’être reprise), nous visitons la société SDV du groupe Bolloré, spécialisée dans les transports en tout genre, y compris dans les régions difficiles (http://www.sdv.com/).
Nous participons ensuite à une réunion du comité de sécurité, consacrée à la mise à disposition des chefs d’îlots de téléphones par satellite.
Le soir, une réception offerte par l’Ambassadeur Bernard Garancher nous permet de rencontrer toute la communauté française de Kampala soit 240 personnes, d’une grande diversité professionnelle mais comptant peu de binationaux.
Réunion le lendemain avec Bernard Leray (Médecins Sans Frontières), le Dr Laurence Ahoua (Epicentre), Benoît Marquis (Regional center for quality of health care, http://www.rcqhc.org/) et des membres du réseau « kids-art-linc » (http://www.kids-art-linc.org/), dépendant de l’Institut de santé publique – épidémiologie et développement – de l’université de Bordeaux. L’exposé commence par une présentation de MSF et de ses activités. Son budget est de 112 millions d’euros, 55% du financement provenant de dons privés des Etats-Unis ; sont interdits les dons publics et ceux d’entreprises de tabac, d’alcool, de pharmacie, de jeux, de joaillerie. MSF intervient essentiellement sur les conséquences de la guerre civile du Nord sur le plan médical, nutritionnel, social.
Un gros travail d’éradication du sida et des maladies liées a été entrepris avec toutes les organisations concernées. Le résultat est remarquable : la prévalence est passée de
30% il y a quelques années à 6% en 2006. Se son côté, Epicentre mène des programmes de recherche sur le HIV et les thérapies associées, en particulier pour les enfants, ainsi que sur d’autres maladies comme le paludisme.
Nous déjeunons avec toute l’équipe qui prépare le guide Karibuni (« bienvenue » en swahili) à l’hôtel-restaurant les Bougainvilliers, tenu par notre ami Bruno Contini, hôtel de charme de grande classe.
L’après-midi enfin nous tenons, Christine Auclair et moi, une permanence à l’ambassade pour ceux de nos compatriotes qui désirent nous rencontrer.