Arrivé de Taïwan samedi 20 octobre et accueilli à l’aéroport de Mumbaï (Bombay) par Laure O’Neill, consule, et Pascal Chazot, notre candidat ADFE à l’élection partielle AFE.
Le lendemain nous recevons au restaurant Indigo la communauté française du sud de la ville pour nous présenter et parler des problèmes de la vie expatriée. Nous rencontrons ainsi une vingtaine de nos compatriotes.
Lundi 22 octobre
Visite à l’Alliance française où nous sommes reçus par son directeur Bernard Rouhaud et Maurice Martinez, le directeur des études.
Ils insistent sur les difficultés de vie pour les expatriés à Bombay (logement très cher, sans compensation particulière).
Ils ont entrepris une diversification des activités de l’AF en portant un certain nombre d’activités culturelles pour le compte de la France. Il serait nécessaire qu’une convention entre le service culturel et l’AF encadre leurs relations et leur financement. L’AF développe également des cours de français spécialisés (hôtellerie, affaires, mode), et des cours en langues autres que le français (anglais, hindi, maharati) pour présenter la France aux Indiens. Ils prévoient aussi de mettre en œuvre pour les expatriés des cours d’introduction à la société indienne.
Visite à l’école française (école française internationale de Bombay – EFIB) où nous sommes reçus par la directrice, Sylvie Minassian. La principale difficulté est le faible nombre d’élèves, surtout dans le secondaire qui est assuré par le CNED.
Je profite de cette visite, un 22 octobre, pour participer à la lecture de la lettre de Guy Môquet dans les grandes classes, avec lesquelles je parle de la Résistance, du devoir de désobéir.
Visite du Consulat général de France, sous la houlette de Laure O’Neill, consule, nous visitons les différents services : état-civil, inscriptions au registre des Français, AFE, attachée linguistique, visas. Le Consulat délivre 30000 visas par an, maintenant en biométrie. Les 4 postes de saisie ont été installés mais sont insuffisants et la place manque pour en installer d’autres. La préparation des dossiers a été sous-traitée à un prestataire de service. Ceci semble fonctionner de manière satisfaisante ; par contre, il n’est pas possible de garder les dossiers (pas de place pour les archives) qui sont donc détruits. Le poste consulaire et en même temps mission économique pour les Etats de la région, en partenariat sectoriel avec New-Dehli.
Le soir, Pascal Chazot, son épouse Anjou et moi-même recevons la communauté française du nord de Bombay. Une cinquantaine d’entre eux sont présents à la réception au Grand Hyatt Santacruz, dans le beau cadre du restaurant-bar China House, en particulier de nombreux représentants des entreprises françaises (presque tout le CAC 40 !).
Pascal présente l’école qu’il a montée avec Anjou à Ahmedabad dans le Gutjarat voisin, et qui rencontre un grand succès. Il parle aussi de ses propositions pour l’élection AFE.
Le 23 octobre : Bangalore
Pascal Chazot, son épouse Anjou et moi même offrons une réception pour la communauté française de Bangalore à l’Alliance française dont le directeur nous a aimablement prêté une salle. Une vingtaine de personnes nous y rejoignent, pour l’essentiel des ingénieurs et spécialistes travaillant dans l’industrie de l’informatique qui est prépondérante dans cette ville, et dans l’aviation. L’attaché scientifique ainsi que le responsable des Missions économiques sont aussi présents. Le principal problème est, comme d’habitude, le manque d’école mais comme l’expatriation est courte (2 à 3ans), il est difficile de monter un comité de parents qui puisse initier un projet. Les enfants vont à l’école canadienne ou à l’école internationale.
Le 24 et 25 octobre : Pondichéry
Accueil à l’aéroport de Chennai par François Striby, consul adjoint à Pondichéry.
Je retrouve mes amis du PS et de l’ADFE pour le déjeuner : Coupoussamy Jean, président de l’ADFE, Radjavelou Nara, secrétaire du PS, Velangany Manuel, président des parents d’élèves et beaucoup d’autres encore.
L’après midi nous visitons le consulat général où je rencontre le personnel (une cinquantaine de personnes). Les délais de transcription sont redevenus normaux et il ne reste que les dossiers les plus anciens et difficiles à traiter. Des difficultés de temps de réponse sont à signaler sur le logiciel RACINE.5 (2 à 3 inscriptions par jour au lieu de 10). Il faut aussi souligner un mauvais climat dû aux nouvelles exigences de la DRH en matière de billets d’avion pour le personnel. Enfin les recrutés locaux voudraient bien que le MAE trouve une solution pour leur permettre de se constituer une retraite - la question est à l’étude depuis 7 ans.
Réunion ensuite avec la section ADFE au Foyer du Soldat. Après les discours de MM. Jean et Nara, j’expose les derniers développements de l’Association, la préparation des sénatoriales et les débats parlementaires sur la loi immigration. Je promets à M. Micha, président, d’aider à la recherche de crédits pour la rénovation du Foyer qui en a bien besoin
Le soir, réception au Consulat général pour une centaine de Français et de responsables de la ville et de la région de Pondichéry. Interview au journal Le Trait d’Union de M. Albert.
Le 25 octobre au matin, cérémonie – toujours émouvante – au monument aux morts sur le front de mer : je salue les associations – nombreuses – d’anciens combattants après avoir déposé une gerbe de fleurs. Les combattants d’origine pondichérienne ont été nombreux
Après avoir donné une interview à Claude Arpi, spécialiste de l’Inde, pour le Revue d’Etudes indiennes, visite du lycée français avec son proviseur, Guy Vendendriessche et son équipe de direction. Il comprend 927 élèves dont 84% sont français et 14 % indiens. 497 élèves sont boursiers, ce qui fait que le coût d’un élève (4000€ par an) est couvert pour 700€ par les frais d’écolage et pour 3300€ par l’AEFE. Le lycée est en travaux de réfection importants financés (350 000€) par le MAE. Mme Brigitte Maury, nouvelle chargée de mission, nous expose ensuite le projet d’ouverture vers la société et la culture indienne, en même temps projet d’excellence pédagogique. Il s’agit d’offrir des bourses à des élèves indiens de très haut niveau en sciences pour leur permettre d’intégrer des prépas et ensuite des écoles d’ingénieur (groupe Ecole des Mines). Pour cela il faut leur donner le niveau en langue française, trouver le financement des bourses par des entreprises françaises ou indiennes, et disposer d’un internat de qualité (un investisseur s’intéresse à cet aspect du projet). Ce projet mérite réflexion car autant il est nécessaire d’ouvrir nos établissements vers les pays d’accueil (c’est une des priorités de l’AEFE), autant la sélection de « super élites » , comme cela se fait en Chine, me parait accentuer un élitisme déjà trop présent dans le réseau et laisse de côté la majorité des élèves français.
A l’Alliance française, nous sommes reçus par le président le Dr V. Nallam, le nouveau directeur M. Michel Houdayer et le comité de direction. Ils nous exposent les travaux importants de réfection qui ont été faits et les activités nouvelles dans le domaine de l’animation culturelles, de l’initiation à la culture indienne.
Un déjeuner nous rassemble au Satsanga, à l’invitation du Consul, avec les directeurs de l’Alliance, de l’Institut et de l’EFEO, le proviseur, et MM. Nara et Jean pour l’ADFE.
M. Jean-Pierre Muller, directeur de l’Institut français de Pondichéry nous expose ses réalisations depuis 2 ans, nouvelles orientations et ses projets.
Nous partons pour Chennai où je dîne avec les représentants de la communauté d’affaires (Valeo, Sicame, Geodis, société indienne de multiplex, société de mécanique), le Consul, M. Jean-Louis Poli, chef de la mission économique et ses deux assistantes, ainsi que la directrice de l’Alliance française, Marie-Paule Serre. Ils m’exposent les activités de leurs entreprises et les difficultés qu’ils rencontrent (surtout liées à la lourdeur de la bureaucratie indienne). Nous discutons aussi de la possibilité d’une convention fiscale entre la France et l’Inde.
Retour à Paris vendredi 26 octobre pour y retrouver 15 jours de courrier accumulé !