Je fais cette mission avec notre conseiller consulaire et AFE de la région Franck Barthelemy.
Arrivée le 14 septembre NEW Delhi, accueilli à mon arrivée par une attachée de l’ambassade.
Le 15 septembre, visite à l’Alliance française de Delhi (AFD) avec son directeur M. Jean-François Ramon et Mme Aruna Adiceam, coordonnatrice du réseau Alliance française en Inde, COCAC adjointe.
Le réseau comprend 14 Alliances et 19 annexes que l’on voudrait étendre compte tenu du potentiel important de personnes qui souhaitent apprendre le français (500.000).
Présidée par M. Sandeep Sapra, elle est installée dans des locaux prestigieux et modernes et comporte toutes les facilités nécessaires pour ses enseignements de la langue française et ses activités culturelles .Elle est quasi auto financée sauf pour les salaires des expatriés. Un des problèmes à résoudre est le recrutement de personnel qualifié.
Visite des Lodhi Gardens, jardins et bâtiments prestigieux en centre-ville, datant de l’empire Moghol, puis déjeuner à L’Opéra (Bikaner House) avec Kazem, Laurent et Christiane Samandari, famille française très engagée dans la vie de la communauté française.
C’est une chaîne de 17 cafés « à la française » de haute qualité, à Delhi et dans plusieurs villes indiennes qui est promise à se développer.
Le soir, réunion La République En Marche avec une discussion sur la situation en France, la préparation des municipales et des élections consulaires
Lundi 16 septembre
Visite au lycée français international avec le proviseur, M. Nicolas Sieger, et son équipe ainsi que le COCAC, M. Bertrand de Hartingh.
Après une période difficile qui a vu le nombre d’élèves diminuer (moins d’expatriés, pollution atmosphérique, ...), le nombre d’inscriptions a augmenté cette année avec 323 élèves, dont 270 enfants français et 53 enfants étrangers.
Les écolages sont de 3000€ à 12000€ avec très peu de bourses.
Le personnel du lycée est composé de 71 personnes, dont 11 enseignants résidents.
Plusieurs projets de rénovation sont prévus.
Visite à Dassault House avec M. Jérôme Puech qui nous explique les activités de son groupe réparties entre le Rafale et la gamme Falcon . Une stratégie importante de sous-traitance et de transfert de technologie a été mise en place pour développer le « Made in India ». Dassault a des liens anciens et importants en Inde.
Déjeuner et visite de « Au Grand Air » avec Messieurs Surpal, qui financent ce projet de crèche et de maternelle pour 300 enfants dans le quartier de Gurgaon (40 millions d’euros). L’enseignement sera bilingue français anglais. Une directrice expérimentée a été recrutée et des professeurs déjà engagés puisque l’ouverture est prévue en novembre.
Visite de Pernod Ricard avec M. Rajiv Chauhan, vice-président, qui est le premier fabricant et distributeur de spiritueux en Inde.
Nous participons aussi à une session de l’IFCCI (chambre de commerce indo-française) qui travaille entre autres sur les questions de protection de la propriété intellectuelle (Mme Payal Kanwar, directrice générale) et une trentaine de représentants d’entreprises françaises et indiennes.
Rendez-vous à la Résidence de France avec M. Emmanuel Lenain, notre Ambassadeur dont c’était le jour de prise de fonction. M. Philippe Ducornet, consul à New Delhi, est présent.
Nous passons en revue les différents dossiers politiques indiens et bilatéraux ainsi que la situation de la communauté française.
Le soir dîner avec le directeur de AFD, M. Bruno Bosle, et le représentant de l’INPI, M. Renaud Gaillard. Nous faisons le point sur la politique indienne en matière de propriété industrielle. L’AFD est surtout engagée dans les questions d’énergie, de protection de l’environnement et génétique.
Mardi 17 septembre
Arrivés à Bombay, avec Franck, en fin de matinée et accueillis par Mme Sonia Barbry, Consule générale.
En début d’après-midi, réunion avec les chefs de service du consulat : M. Jean-Marc Mignon, Conseiller économique, M. Philippe Guillien, attaché de coopération pour le français, M. Pierre Laburthe, attaché innovation et multimédia, et M. Maxime Talidec, consul.
Le consulat général couvre 5 États indiens de l’ouest et près de 450 millions d’habitants. Bombay est le centre de la vie économique et 150 filiales françaises y sont implantées.
La ville de Pune concentre nombre d’universités et de centres de recherche de haut niveau.
La communauté française compte 500 membres à Bombay et environ 800 pour la circonscription. Il y a peu de difficultés sociales.
Visite de l’école française internationale à Lower Parel West, avec Mme Valérie Imbert, directrice, et M. Marc Douton, président du comité de gestion.
L’école, toute neuve, a 87 élèves dont 11 indiens. Le projet est de doubler les effectifs rapidement, ne serait-ce que pour équilibrer les comptes.
L’école est homologuée jusqu’en 6e et utilise le CNED après.
Il y a 17 enseignants en contrats locaux et 2 résidents.
Un effort particulier a été fait pour la sécurité et dans la conception même (système de purification de l’air et plantes vertes).
Les écolages sont élevés : 5000€ pour les petites classes jusqu’à 21000€ en terminale.
En fin d’après-midi, rencontre avec Mme Chantal Forler, conseillère consulaire, installée à Bombay depuis de nombreuses années.
Le soir réunion et dîner La République En Marche.
Mercredi 18 septembre
Début de matinée, rencontre avec Mmes Sandra Nguyen, Mélanie Magon, Catherine Midy de Bombay accueil, qui nous présentent les activités classiques de leur organisation. L’association est très active.
Entretien avec de l’IFCCI (chambre de commerce indo-française) avec M. Bruno Bronquard, directeur, et de Jeunes entrepreneuses : Mmes Axelle Defrasne, Lola Hicks, Emmanuelle de Decker. Elles ont chacune créé leur propre entreprise indienne dans des domaines très différents (concerts de jazz, jouets d’enfants, consulting) et se développent avec succès.
Entretien avec M. Guillaume Delacroix, journaliste free-lance, qui nous explique les complexités de la politique intérieure et internationale de l’Inde.
L’après-midi, visite du studio Modesti créé et dirigé par M. Maximiliano Modesti qui réalise des broderies, et d’autres créations de haut niveau pour les grandes maisons de luxe parisiennes. Il est venu en Inde il y’a plus de 20 ans pour étudier les métiers traditionnels du textile et a su procéder au « mélange » des savoir faires préservés en Inde. Il a créé une Fondation d’enseignement à Lucknow.
Le soir diner avec un groupe de Conseillers du commerce extérieur (MM. Patrick Rogier des parfums Robertet, Thierry Laurain, L’Oréal, Jean Muller, avocat, Stéphane de Meurville, Moët Hennessy). Nous faisons le point sur la situation des entreprises françaises en Inde.
Jeudi 19 septembre
Arrivés à Bangalore en fin de matinée et accueillis par M. Alexandre Raugel (consul adjoint)
Rencontre avec les chefs de service au consulat
La communauté compte 800 inscrits avec sans doute un certain nombre de non-inscrits. Il y’a peu de difficultés sociales.
Il n’y a pas d’école française et les enfants sont scolarisés dans des écoles internationales (anglophones) et peuvent suivre un programme FLAM (1h de cours après l’école).
Il y a peu de touristes ou de Français de passage.
Rencontre avec plusieurs membres de la communauté française
M. Mathieu Weiss, représentant du CNES en Inde
Coopération forte avec l’Inde sur la mise au point de satellites communs dans des domaines comme la surveillance des côtes, la météorologie, ... et pour le lancement.
Il y’a aussi des projets dans le domaine de la médecine spatiale.
M. Jérôme Bove, attaché scientifique et universitaire
Il existe 800 accords de coopération universitaire entre des institutions indiennes et françaises. 10.000 étudiants indiens en France avec un objectif de 20.000 pour 2020.
Le CEFIPRA , institution commune aux deux pays, finance pour 3 millions € de projets scientifiques , partagés entre les deux pays. 900.000 € sont alloués aux bourses.
La France finance également l’Institut français de Pondichéry et le Centre de sciences humaines à Delhi.
Société générale, M. Sunil Shah, CEO et Mme Rashika Malhotra, chef du personnel.
Cette filiale de la Société générale gère les back-offices du réseau asiatique, développe les nouvelles applications informatiques, et contrôle une partie de la sécurité. Elle est aussi responsable pour le Know your customer (connaissance du client), devenu une exigence importante des régulateurs des banques.
Elle emploie 8000 personnes dont une trentaine de Français.
Le soir réunion et dîner En Marche chez notre ami Franck Bathelemy.
Vendredi 20 septembre
Réunion avec des chefs d’entreprise au consulat
Nous rencontrons 7 jeunes créateurs d’entreprise français qui se sont installés à Bangalore. Ils manifestent tous un grand enthousiasme malgré les difficultés liées la bureaucratie et à la paperasserie inhérentes à l’Inde.
Transfert à Mach Aero et entretien avec M. Jean Malonda
C’est une entreprise spécialisée dans la mécanique de précision pour les pièces de moteur d’avion (Airbus, Dassault, Safran). Elle a été créée il y a 20 ans par M. Jean Malonga qui a cédé ses parts à une entreprise japonaise de grande taille. Monsieur Malonga reste le responsable opérationnel. Image d’un succès et emploi pour plus de 200 indiens avec un projet de passer à 600 dans les années qui viennent.
Transfert à Strate et entretien avec M. Thomas Dal.
Filiale du groupe français Galileo et spécialisée en formation dans le domaine du design. Elle vise à mieux faire connaître le savoir-faire français dans ces domaines (mobilité, interaction, identité, ...). L’école va déménager bientôt vers son propre site avec un objectif de 650 étudiants.
Transfert vers Manipal University et entretien avec M. Vinod Bhat, vice chancelier, et M. Rajen Padukone.
C’est un groupe d’universités couvrant tous les domaines (sauf sciences dures) fondé par la famille Pai et installe dans la ville côtière de Manipal.
Elle compte 25000 étudiants de près de 53 pays. Elle est très ouverte aux coopérations internationales et a déjà un accord étroit avec la CEGILEC de Rouen.
Elle souhaite davantage de possibilités de stages en France. Elle travaille pour cela avec FIGURE, un réseau de 28 universités françaises et l’EFREi.
Retour à l’hôtel puis à l’aéroport pour le vol de Paris.