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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Dès mon arrivée de Singapour le 17 février je rejoins le Consul général, Lionel Majesté-Larrouy, et Marie-Claire Guilbaud, notre conseiller AFE ADFE, au musée Lapérouse situé à Maroubra. C’est un site émouvant avec, dans une maison coloniale XIXème, un petit musée retraçant l’expédition de M. de Lapérouse qui débarqua dans cette baie en 1798. Réunion de la communauté française autour de la célébration de cet anniversaire et sur la tombe du père Receveur, aumônier de l’expédition. Le cardinal Pell, Primat catholique romain d’Australie, est présent.

La télévision m’apprend la bonne nouvelle de la proclamation de l’indépendance du Kosovo. C’est la seule solution pour cette population dominée depuis tant de siècles, et l’Europe a pleinement raison de prendre ses responsabilités en la matière, d’autant que l’affaire est en cours depuis plus de 10 ans. Comme le dit le Conseil de Sécurité, c’est « une affaire purement européenne » que nous devons traiter avec la Serbie, mais qui n’est pas de la compétence de la Russie.

Le 18 février, visite de l’école primaire de Killarney Heights qui offre une scolarité bilingue franco-australienne aux enfants jusqu’à leur entrée dans le secondaire : elle compte 130 Français sur 540 au total. Le coût que doivent payer les parents est de 1800 € par an environ, essentiellement pour les enseignants supplémentaires de français. Cette formule originale de scolarité bilingue dans une école publique australienne a été rendue possible grâce à l’engagement d’un groupe de parents français très motivés, et a commencé avec un projet FLAM.

L’après-midi est consacré à une rapide visite du lycée Condorcet, déjà visité lors de mon précédent voyage, sous la conduite de son proviseur Francis Cappe, suivie d’une conférence sur le Traité de Lisbonne pour les élèves.

Le soir à l’invitation de M. et Mme Majesté-Larrouy, Consul général, réception de représentants de la communauté française à leur résidence, puis dîner avec les amis de l’ADFE dans un excellent restaurant français « la brasserie ».

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Le 19 février, visite du consulat et rencontre avec le personnel consulaire, suivie d’une rencontre avec l’ensemble des associations françaises de Sydney : association médicale francophone, anciens combattants, bienfaisance, ordres de la Légion d’honneur et du Mérite, UFE, lycée français, Chambre de commerce et d’industrie, conseillers du commerce extérieur, Sydney Accueil, Association culturelle France-Australie, ADFE, amis du Musée Lapérouse. Chaque association présente ses activités et ses plans d’avenir.

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Nous déjeunons à l’Alliance française, dans ses locaux provisoires, puisque le site qu’elle occupait doit être démoli pour construire un immeuble dans lequel elle prendra 5 étages. M. Hakim, président du Board, et le directeur général de l’Alliance présentent le projet.

Une réunion ensuite à la Mission économique sous l’autorité bienveillante de Jean-Louis Latour, chef des services économiques pour la région, nous permet de rencontrer une dizaine de chefs d’entreprise pour un exposé sur la situation économique – florissante - de l’Australie et la place des entreprises françaises, également bonne. Nous essayons ensuite d’analyser les raisons de la faiblesse du commerce extérieur français.

En fin d’après midi, retour au lycée français pour une réunion avec une dizaine d’enseignants sur les questions de fiscalité et de protection sociale.

Je participe le soir, aux côtés de Stéphane Fagez, à une émission de radio « Trampoline » en langue française, animée par Christophe et Maïté (sur 88,5) : je présente les sénateurs des Français à l’étranger et à quoi ils servent. Nous parlons aussi chansons et variété françaises.

Le 20 février, nous partons aux aurores pour Canberra, où M. l’Ambassadeur François Descoueyte nous accueille. Il nous présente la situation : la place et la perception de la diplomatie et de l’action françaises se sont considérablement améliorées ces dernières années ; les sujets de contentieux (reproches à la France : essais nucléaires, politique agricole, présence militaire dans le Pacifique et pour la partie australienne : refus de ratifier Kyoto, alignement sur la politique irakienne des Etats-Unis) ont trouvé une solution, ou bien ont considérablement perdus en acuité. Les relations avec l’Union européenne, la politique commerciale extérieure, la politique agricole permettent à l’Australie de développer de nouvelles relations avec l’Europe. Il manque seulement quelques visites de ministres français pour concrétiser politiquement cela, d’autant que le nouveau gouvernement australien (Labour) nous est favorable.

Nous visitons ensuite l’école maternelle (gérée et financée par les parents : coût 9000 A$) de Red Hill, qui scolarise 120 petits Français et anglophones en français (directrice Annette Chemin), puis l’école et lycée franco-australien de Telopea Park avec Jean Paul Clément, son proviseur français, et Michael Maniska, son proviseur australien ainsi que leurs collaborateurs. C’est un établissement original qui enseigne les différentes matières du programme pour l’essentiel en français, 4 jours par semaine, et un jour en anglais pour les élèves australiens (80%) et français (13%). Une politique forte et intelligente de la francophonie qui mérite d’être davantage connue et montrée. Elle n’est plus reconnue par l’AEFE qui lui a retiré son homologation et reçoit 600 000 € de subvention du MAE pour payer 12 enseignants.

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L’après midi le Centre pour les Etudes européennes de l’Université (ANU) m’invite pour une conférence sur le Traité de Lisbonne avec une vingtaine d’étudiants post graduate et plusieurs ambassadeurs de pays de l’Union.

Le soir, M. l’Ambassadeur de France et son épouse offrent une réception à la communauté française de Canberra (environ quatre-vingts présents) qui permet à Marie Claire Guilbaud et à moi-même de faire des rencontres intéressantes.

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Avec Marie Claire Guilbaudet François Descoueyte

Le 21 février, en route pour Melbourne avec Marie Claire Guilbaud. Nous y retrouvons le Consul général qui nous invite à déjeuner au « Bergerac » sur King’s street ainsi que Patricia Polites, notre consul honoraire depuis la fermeture du consulat, fermé bien que la communauté française dans l’Etat du Victoria fasse environ 15 000 personnes. Nous y faisons la connaissance des responsables des principales associations et institutions françaises : l’école française de Melbourne, l’Alliance française, l’attaché de coopération et d’action culturelle et l’assistant consulaire, Jean Paul Esnault qui reçoit nos compatriotes chaque jour et les aide dans leurs différentes formalités (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).

L’après midi, nous visitons le nouveau bâtiment que vient d’acquérir l’Alliance française à Saint Kilda sous la houlette de son président, le juge Warren Fagan et de son directeur Patrice Pauc. C’est une maison de maître de style victorien avec des annexes qui abritent les salles de classe. L’ensemble est élégant et a été autofinancé.

Nous sommes ensuite invités à la réception offerte dans le Old Treasury Buiding pour les 100 ans de Mme Jackson née à Mont de Marsan. Le Consul y fait un compliment et nous lui offrons des cadeaux.

Le soir notre programme comportait ce que nous croyions une invitation par la Chambre de Commerce franco-australienne de Melbourne mais ses organisateurs ont jugé indispensable de réclamer un paiement d’avance au sénateur (venu de France) et au Consul général (venu de Sydney comme la conseillère AFE) comme si nous y assistions à titre personnel et non pas comme représentants de la France et du Parlement. Sans doute cela leur semble peu intéressant, et devant tant d’amitié et de chaleur, nous avons préféré choisir ailleurs, notre propre menu !

Le lendemain, visite de l’école primaire française qui se trouve au sein de l’école australienne du Caulfield Junior College avec la principale australienne, le directeur français M. Gabet et M. Genesi, le président du comité de gestion français. Sylvie Christophe, nouvellement nommée attaché culturel de l’Ambassade en résidence à Melbourne nous accompagne. C’est un concept original d’une section francophone dans un établissement scolaire public australien, qui permet aux enfants de suivre une scolarité dans les deux langues et les deux cultures. Bien adaptée aux enfants de familles binationales, la formule a beaucoup de succès (150 élèves Français sur 350 au total). Le coût additionnel pour la section française est de 3000 A$, l’éducation australienne étant gratuite. Le problème est de faire face aux nouvelles demandes d’inscriptions, sans doute en dédoublant le site pilote de Caulfield sur une autre école publique australienne qui devra être située dans un autre quartier, et volontaire. Plus tard se posera la question d’un collège. A court terme, la section française doit obtenir la confirmation de son homologation, encore provisoire, et envisager à terme un conventionnement.

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L’après midi, visite culturelle de la ville et de ses musées. Rencontre informelle avec nos concitoyens.

Retour à Sydney et départ pour la Nouvelle Zélande le 24 février.