Mercredi 1er octobre
A mon arrivée, je suis accueilli par M. Alain Jouret, Consul général et M. Jean-Daniel Chaoui, président de l’ADFE Madagascar.
Alliance française
Je rends visite à la nouvelle équipe de l’Alliance française : M. Julien Rakotonaivo, président du conseil d’administration ; M. Jean-Michel Frachet, nouveau directeur et délégué de l’Alliance française, et leurs collaborateurs. Chacun présente son secteur d’activité : il existe une trentaine d’Alliances françaises à Madagascar auxquelles s’ajoutent une vingtaine de CLIC (centre de lecture et d’initiation à la culture) financés par la fondation Hachette (qu’elle en soit ici remerciée). Les fondations Hachette et Trait d’Union financent des achats de livres (avec Adiflor).
Les cours sont très demandés et croissent fortement, presque entièrement autofinancés.
Nous tenons ensuite une réunion avec les deux associations UFE et ADFE ainsi que le conseiller AFE présent pour évoquer les principaux problèmes qui se posent à la communauté française.
Le soir, M. le Consul général offre à sa nouvelle résidence une réception à la communauté française.
Jeudi 2 Octobre
Le matin séance de travail sur les questions sociales au consulat avec M. Jouret, le docteur Berthezène, nouveau médecin-chef du CMS, Mmes Loppy et Maccario, assistantes sociales et M. Puig chargé de la sécurité des Français. Emma Rambatomanga et Jean-Daniel Chaoui participent.
Nous examinons d’abord l’évolution des aides sociales qui restent constantes en valeur, puisque l’allocation est fixée à 128 € par mois depuis de nombreuses années, et en nombre à cause d’une chute brutale à Diego.
M. Berthezène fait part de ses projets pour le CMS qui devrait être entièrement refait et nous examinons plusieurs possibilités pour en faire évoluer la structure juridique et financière.
Nous menons ensuite un exercice analogue pour ce qui concerne l’ASFOR (formation permanente).
Jean Daniel Chaoui, Emma Rambatomanga et moi-même nous tenons ensuite une conférence de presse avec les journaux suivants (les Nouvelles, la Gazette, Midi Madagascar) et quelques chaînes de télévision, conférence centrée sur les communautés françaises à Madagascar et sur ma visite (voir la revue de presse ci-joint).
Départ pour Antsirabé où je viens remettre un don de 1500 € l’école Jules Vernes qui est destiné à permettre le développement du sport.
Nous rendons visite à Madame Olga Ramalason, maire d’Antsirabé avec qui nous évoquons le développement de sa ville et l’activité de la communauté française.
Le soir après nous être entretenus avec les membres de l’ADFE Antsirabé, un dîner rassemble une cinquantaine d’amis à l’hôtel des Thermes.
Vendredi 3 octobre
Visite à M. Yvan Randiasandratrioniony, nouveau Président du Sénat à qui je transmets un message d’amitié du Président du sénat français.
Visite à M. Jacques Sylla président de l’Assemblée nationale avec qui je m’entretiens de sa région (Sainte Marie) et de la situation générale.
Soirée amicale offerte par le Cercle Jean Jaurès à Anosy.
Samedi 4 octobre
Entretiens avec les syndicats d’enseignants (SNIUPP : Olivier Pascal ; UNSA : Jean José Coutar et Mme Vololonaina Ravaoarivelo ; SNES : Guillaume Verdier), les associations de parents d’élèves (Alefap : Yves Peyre ; APELFT : Max Gounon) et les représentants de l’ADFE.
Après une présentation de chaque organisation, nous examinons les questions suivantes :
- L’extension du lycée : le terrain de 7 Ha envisagé route d’Ambohimanga suscite des réserves à cause de son éloignement de la ville, de sa difficulté d’accès et de déplacement des enseignants du lycée actuel. Il est demandé que d’autres solutions soient étudiées lors de l’étude de faisabilité.
- La prise en charge : en dehors des propositions qui ont déjà été formulées par les associations et les syndicats nationaux (voir la déclaration commune), il est proposé d’assouplir les règles de gestion financières et comptables des établissements, avec une certaine déconcentration des pouvoirs, et de leur permettre de constituer des réserves et des provisions en vue de projets à financer.
- La commission des bourses : plusieurs remarques ont été formulées sur l’évolution de la commission des bourses. L’accueil téléphonique, qui est externalisé, est parfois sommaire (à caractériser) ; limiter la séance de la commission à une seule journée ne permet pas à ses membres de délibérer convenablement des dossiers.
- Les contrats locaux : il est proposé de demander à l’AEFE d’inclure un volet social avec des minimaux de protection en matière de retraite, d’assurance maladie et de progression de carrière dans les contrats de conventionnement.
Rencontre avec l’Association Française de Solidarité de Tananarive (président : Harry Langlois et trésorier : Patrick Touzeau)
L’association a plusieurs activités mais a surtout connu un fort développement du centre aéré pour les enfants français nécessiteux (300 enfants). Elle doit trouver des financements complémentaires aux 10 000€ des entreprises françaises et aux 10 000€ de subvention du consulat. Nous allons rechercher des ONG qui travaillent dans ce domaine.
En fin de matinée, l’ADFE offre son pot de rentrée, honoré par la présence de M. le Consul général et avec 150 participants.
L’après midi, je reçois les Français qui souhaitent s’entretenir avec moi.
Dimanche 5 octobre
Transfert à l’île de Sainte-Marie avec Jean-Daniel Chaoui et Emma Rambatomanga ; accueil par M. Jean Jacques Ravello, consul honoraire et par M. Lecomte, représentant de l’ADFE.
Nous visitons l’Alliance française (présidente : Mme Denise Précourt,) qui vient d’aménager dans de nouveaux bâtiments à Ambodifototra grâce à une subvention de 160 000€ de l’AF.
Elle doit reprendre ses cours de langue mais aussi ouvrir sa bibliothèque et développer des activités culturelles. Elle semble toutefois plus qu’au large et devra trouver de nouvelles sources de revenus si elle veut équilibrer son budget de fonctionnement.
Nous rencontrons ensuite la communauté française, plus d’une cinquantaine de personnes réunies à l’invitation de M. le Consul honoraire avec qui, après avoir présenté l’ADFE, nous ouvrons un dialogue sur les questions qui l’intéressent, en particulier la possibilité d’ouvrir une école maternelle et primaire en s’appuyant sur l’Alliance.
Le soir, M. le Consul honoraire offre une réception qui nous permet de rencontrer de nombreux compatriotes et de continuer les discussions.
Lundi 6 octobre
Transfert à Tamatave par bateau à Soaniarana Ivongo – non sans quelques difficultés – et voiture.
En début d’après midi, nous sommes reçus par Mme Brassens, consule et chef de chancellerie détachée avec M. Leconte, représentant de l’ADFE à Tamatave.
Nous rencontrons les trois responsables de service qui viennent de prendre leurs fonctions.
Et tenons une réunion de travail sur les questions d’état-civil, de sécurité et des visas.
Nous visitons ensuite l’Alliance française (que je connais déjà, voir compte-rendu visite précédente). Ses responsables et le nouveau directeur (Laurent de Vathaire) souhaitent une aide de la réserve parlementaire pour finir le nouveau bâtiment. Je vais m’y employer.
Nous rencontrons ensuite une cinquantaine de Français pour une réunion sur leurs problèmes quotidiens : nous les encourageons à s’organiser autour de l’ADFE.
Réception en fin de journée offerte par Mme La Consule à la communauté française.
J’assiste, dans la salle de spectacle de l’Alliance française, au ballet de danse contemporaine « espace-temps » créé par Yaya Sarria et Julie Iarisoa.
Dîner au Bateau Ivre que tient Christian Fay d’Herbe, toujours amical, et nous honorons sa magnifique collection de rhums arrangés.
Mardi 7 octobre
Visite au lycée français (proviseure : Mme Dintrans ; directeur du primaire : M. Leandri ; intendante : Mme Collin).
C’est un très beau lycée installé sur un parc boisé de 4 Ha acheté en 2002 et qui scolarise de la maternelle au bac environ 950 élèves dont la moitié de français. Il est doté des installations techniques et pédagogiques les plus modernes.
Le principal souci est l’évolution des écolages qui ont déjà augmentés fortement et qui vont continuer à le faire au moins jusqu’en 2010.
Le taux de remontée est de 10% mais devra passer à 40% pour 2012. Il y a 6 professeurs expatriés, 26 résidents et 76 contrats locaux.
Le niveau moyen des écolages est de 750 € par an.
Nous tenons ensuite une séance de travail avec les associations de parents d’élèves, l’APE et le comité de gestion (présidente : Mme Ranvriakoto), les syndicats d’enseignants.
La discussion porte sur la question des écolages et les structures de gestion de l’école.
Nous évoquons aussi la question du manque de cantine et de l’utilisation de l’AMI (la maison de retraite) comme internat ou centre d’hébergement pour de jeunes boursiers. Ce sont des projets que les associations devraient développer.
Accueil par Mmes Parla et Farajallah et visite de l’AMI (association maison internat) qui gère la maison de retraite (13 pensionnaires et 3 enfants boursiers) pour 25 places disponibles.
Elle dispose d’une subvention de 960 € par pensionnaire. L’AMI mène également des activités sociales : arbre de Noël, parrainages d’enfants nécessiteux, …
Il existe un projet de rénovation des chambres du premier étage pour lequel un financement de la réserve parlementaire de 3500 € a été obtenu.
Au nom de l’ADFE, j’invite toutes les organisations rencontrées ainsi que les autorités françaises à un déjeuner de travail sur le bord de mer.
L’après-midi, nous tenons au Consulat une réunion de travail sur l’action sociale pour la communauté française de Tamatave : nous y abordons la question de la commission (désormais locale) des bourses que certains préféraient voir centralisée à Tana, ainsi que le projet d’une cantine pour l’école française (projet jugé trop complexe) et de l’utilisation de l’AMI comme foyer d’hébergement pour pensionnaires. Il est souligné que dans un certain nombre de cas la bourse d’hébergement (4 millions d’ariary soit 1600 €) est captée par la famille et utilisée à d’autres fins. Il serait donc nécessaire de veiller à ce que ces bourses soient directement versées à l’organisme hébergeant.
La discussion porte également sur la grande utilité qu’il y aurait à disposer d’un médecin soit sur un contrat VI comme dans le cas du CMS qui existait précédemment soit sous forme de vacations. Le consulat va étudier cette possibilité.
La même nécessité est évoquée pour la fonction d’assistante sociale avec le souhait au moins de voir augmenter les missions sur place des assistantes de Tana.
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Mercredi 9 octobre
Le matin, réunion de travail au Service de coopération et d’action culturelle (SCAC) avec M. Oquet (Cocac), M. Rabate , son adjoint et M. Pralong, nouveau responsable du réseau AEFE pour Madagascar. Y participent pour l’ADFE : MM. Chaoui et Farines, Mme Rambatomanga.
Nous passons en revue les actions de coopération financées par la France, environ 50 millions d’euros en direct (SCAC et AFD), auxquels s’ajoutent les 25 millions de la part française dans le FED et la même chose pour la Banque mondiale.
Le SCAC emploie environ 40 assistants techniques qui devraient diminuer à 30 dans les prochaines années. Les projets couvrent un vaste champ : éducation, gouvernance, sécurité, santé, ...
Le réseau éducatif français se porte bien avec 13000 élèves et un projet de développement du collège et de l’école D sur un nouveau terrain (voir ci-dessus). La construction sera cofinancée par l’AEFE (baisse des remontées d’un million d’euros par an) et par les parents (aujourd’hui l’écolage moyen est de l’ordre de 1500€ pour un Français et de 3500€ pour un non Français).
Visite ensuite de l’école B près du lycée français (directrice : Mme Grandin) avec M. Lust proviseur du lycée, M. Rivière, responsable de la gestion, et les représentants des associations de parents d’élèves (M. Jacky Rakotobe pour l’Alefap et M. Robson, pour une nouvelle association APE-B).
La discussion porte sur les activités périscolaires (considérées comme trop chères par certains), sur les travaux à exécuter ces prochaines années.
Départ pour Maurice dans la soirée