Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Arrivé le 23 novembre à Vancouver (capitale de la province de la Colombie britannique) où je retrouve Dan Brignoli, notre conseiller AFE élu de la circonscription ouest du Canada avec qui je vais cette tournée en profitant de sa grande connaissance du Canada. M. Alexandre Garcia, consul général de France, nous fait l’honneur et le plaisir de nous héberger à la Résidence de France.

24 novembre

Visite de l’école française internationale de Vancouver (EFIV) où nous sommes accueillis par M. Anthony Bulteau, son directeur. Nous rencontrerons M. Boudewijn Neijens, président du de son Conseil d’administration lors du déjeuner. Elle a été créée en 1997 par un groupe de parents.
L’école, qui est homologuée par l’ADFE, scolarise les enfants de la maternelle jusqu’à la 6ème selon les programmes français mais est également reconnue par les autorités de la Colombie britannique. Un accord existe avec Sentinel High school pour que les élèves puissent y continuer leur scolarité. Elle compte 130 élèves dont 30% de Français et 13 boursiers. 12 enseignants sont en poste (tous contrats locaux assez mal payés par rapport aux écoles publiques correspondantes) et se trouve proche de s a capacité d’accueil.
Elle doit de plus envisager un déménagement en 2010 car le bail se terminera cette année.
La question de la taxe spéciale de 2% est soulevée et « passe » mal.

Nous nous rendons ensuite au consulat pour y rencontrer les personnels et visiter rapidement les services. M. Jérôme Henry, consul adjoint, gère la chancellerie consulaire avec Mmes Linda Hazarabedian et Patricia Galland- Bélanger pour la communauté française.
Il y a 6000 Français inscrits au registre avec une hausse constante depuis 7 ans dont 80% sont binationaux. 4000 sont inscrits sur la liste électorale.
Il n’y a pas de difficultés particulières avec la pression migratoire (1200 visas par an) ni pour la communauté française plutôt prospère.
Les passeports et les visas biométriques vont être mis en place sous peu.

C’est une bonne occasion pour faire la connaissance des représentants élus des Portugais de l’étranger avec qui nous échangeons sur nos systèmes et expériences réciproques.

Vancouver2008

Nous déjeunons ensuite, à l’invitation de M. le Consul général, avec un groupe d’hommes d’affaires français et d’universitaires installés à Vancouver.

L’après-midi, rencontre avec les universitaires français en poste au Bureau des affaires francophones et francophiles de l’Université Simon Fraser. L’objectif de cette structure originale qui regroupe deux facultés (lettres et éducation) est de former les maîtres et enseignants de français pour les écoles de la province. Il est dirigé par les Dr Claire Trépanier et Danielle Arcand.

L’Alliance française,bien installée dans ses murs, assure son équilibre financier (environ 1 million $) grâce à ses enseignements de la langue française (2000 étudiants et 1200 adhérents à la médiathèque, 25 enseignants sur contrat horaire). Elle reçoit des subventions d’équipement du MAE (circa 10000$ ces trois dernières années).
Elle est également active dans le domaine des actions culturelles : accueil de nouveaux migrants, accord avec le centre culturel chinois ; enseignement du français à distance, ….
Une partie très importante des élèves vient de la communauté chinoise pour qui l’apprentissage de la seconde langue officielle du Canada est une garantie d’intégration.
Le président – sortant- de son conseil d’administration est Jacques Becker qui pourrait voir lui succéder Mme Erica Tao (directrice de ministère). Elle est dirigée par Delphine Coat-Prou.

Une réception à la Résidence de France nous permet à Dan Brignoli et à moi-même de nous adresser à une centaine de nos compatriotes.

25 novembre

Après un rapide voyage en hydravion (mon premier !) nous sommes à Victoria, sur l’île du même nom, qui est la capitale de la province et donc le siège du gouvernement et du parlement de la province. C’est là qu’est la réalité du pouvoir.

Nous rencontrons au déjeuner un groupe de membres de l’Alliance française (Gaynor Clarke et C. Caws) réunis autour de Mme Danielle Thaler, professeur à l’Université de Victoria et animatrice de l’Alliance. Elle représente également Dan Brignoli dans les commissions consulaires.

Victoria2008

L’après-midi je donne une interview – en français – à la radio CILS FM 10 sur la représentation politique des Français à l’étranger.

Le soir dîner avec quelques sympathisants de l’ADFE mais il y clairement encore beaucoup à faire pour avoir un groupe actif et qui soutienne la campagne de Dan.

26 novembre

Le matin, nous nous rendons à Calgary où nous sommes accueillis par M. Gérard Carlier, consul général qui a organisé notre séjour. Calgary est la ville la plus importante de l’État de l’Alberta (la capitale étant Edmonton). L’Alberta est riche car c’est le lieu de production du gaz et du pétrole canadien avec des réserves considérables. Le PIB de l’Etat est de 180 millions de dollars canadiens, soit 540000 par habitant. Les entreprises françaises du secteur pétrolier, Total en tête, y sont implantées. La mise en exploitation des sables bitumineux va s’accélérer et sera le moteur de la croissance des prochaines années.

Au déjeuner nous rencontrons un groupe d’hommes d’affaires français installés à Calgary ou dans la région avec une prédominance du secteur pétrolier autour de Total. Peu de difficultés spécifiques.

L’après-midi à l’Alliance française dirigée par Thomas Chaurin bien installée au premier étage d’un bâtiment historique de centre ville qui abrite une bibliothèque municipale.

Elle est autofinancée (sauf pour le poste d’expatrié du directeur) et devra sans doute se relocalisée d’ici quelques années. Elle souhaite le faire avec le soutien de la ville de Calgary.

Le lycée Louis Pasteur est dirigé par Benjamin Orillon. Fondé en 1982, c’est un établissement qui répond aux programmes du MAE français et du gouvernement de l’Alberta. Il scolarise 330 élèves (dont 25% de français) de la maternelle à la troisième et permet de suivre une scolarité, après le collège, en anglais ou en français. Son budget de l’ordre de 4 millions $ca est a bondé par une subvention de 1 million du gouvernement provincial. Les frais de scolarité sont entre 8 et 10 000 $ ca et donc élevés pour beaucoup de foyers non expatriés. Plusieurs familles ont dû retirer récemment leurs enfants, ce qui est tout à fait déplorable et souligne la nécessité de changer de politique et d’accroitre les bourses. Nous recevons ensuite le corps enseignant qui nous explique les problèmes de statut administratif et celui du coût des frais de scolarité à l’école.

Calgary2008

En fin d’après-midi nous offrons une réception à la communauté française dans les locaux de l’Alliance française.

Le soir le Centre international de l’Université et le corps diplomatique de l’Alberta offrent un dîner pour célébrer le développement de leurs activités internationales, présidé par l’ancien Président du Sénat fédéral, M. Dan Hays.

27 novembre

Transfert à Winnipeg (capitale de la province du Manitoba) où nous recevons la communauté française à l’Alliance française présidée par Mme Jocelyne Hullen. J’y fais une conférence sur la représentation politique des Français à l’étranger pour une quarantaine de nos compatriotes. A cette occasion Dan développe les thèmes qui lui sont chers : inscription sur les listes électorales, développement du travail associatif dans la communauté française, question des écoles françaises.
Un « vin +fromage » nous permet ensuite de faire connaissance et de discuter des principaux problèmes que rencontre la communauté. Il semble qu’il y ait des difficultés avec la représentation consulaire locale qui n’assume pas ses responsabilités d’interface avec le consulat général de Toronto. Nous demanderons que celui-ci envoie un fonctionnaire prendre les inscriptions sur les listes électorales d’ici la fin de l’année.

Dîner ensuite avec quelques représentants de la communauté française avec l’espoir qu’un groupe Fdm-ADFE soit constitué bientôt.

28 décembre

Départ aux aurores et arrivés à Ottawa (capitale fédérale et siège des institutions) dans la matinée.

Nous visitons le lycée Paul Claudel dirigé par Joëlle Emorine et nous déjeunons avec le Conseil d’administration composé de représentants des parents, des enseignants et du personnel de soutien. Les principales questions sont les 6% et le risque de déconventionnement, l’avenir des élèves en Amérique du Nord (pour l’accès aux universités). Un gros projet de développement est en cours de construction financé par un emprunt. Nous recevons ensuite les enseignants et les parents d’élèves.

Ottawa2008

L’après-midi, nous avons un entretien avec Alain Vals, délégué de l’Alliance française pour le canada et à cet titre responsable du réseau des 9 établissements avec une concurrence forte du secteur privé pour ce qui est de l’enseignement du français. Les activités culturelles des Alliances représentant environ 90000$ par an financés essentiellement sur fonds propres.

A l’invitation de l’Université de Carleton, je prononce une conférence sur la situation économique en Europe et en France. Le moment est particulièrement approprié dans la mesure où le gouvernement canadien vient de rendre public son plan d’action contre la crise qui est pour le moins surprenant puisqu’il s’agit de couper les crédits aux partis politiques, de suspendre le droit de grève, de bloquer les salaires de la fonction publique et les indemnités des parlementaires.

Le soir dîner à la Résidence à l’invitation de M. Robert Moulié, ministre-conseiller de l’ambassade et de Mme l’ambassadrice. Une vingtaine de convives représentant différents secteurs d’activité sont invités et expliquent leurs engagements.

29 novembre

Rencontre avec les sections PS et ADFE d’Ottawa.
Visite du très intéressant musée d’histoire des civilisations organisée par M. Étienne Manuard des services culturels de notre ambassade.

30 novembre

 

Petit déjeuner avec M. François Delattre, notre ambassadeur pour faire le point sur notre tournée et sur la situation politique générale du Canada.

Transfert à Toronto, la patrie de Dan .Participation à la soirée de clôture du festival du film européen

1er décembre

 

Nous commençons la journée par la visite de la Toronto French School (TFS), dirigée par John Godfrey (ancien MP fédéral de la circonscription, ministre fédéral, …) et Odile Tephany. L’école, homologuée, offre le cycle de scolarité complet de la maternelle jusqu’au baccalauréat international dans une éducation bilingue. Elle compte 1200 élèves dont 40 français et 44 étrangers tiers. Les frais de scolarité sont de l’ordre de 20000 $ca et emploie 140 enseignants recrutés locaux ainsi que 70 personnels administratif et technique. Une des difficultés rencontrées est le recrutement d’enseignants de français en France : lourdeurs administratives et peut être une résistance retardent l’obtention des visas.

Après une entrevue radiophonique avec Radio Canada, nous rencontrons, à l’Alliance française, les hommes d’affaires français de la province de l’Ontario
Leur principal souci présent est la situation de la section Toronto de la Chambre de commerce française qui est en conflit avec la direction de la Chambre canadienne située à Montréal. J’en parlerai avec le Ministre Novelli que je rencontre bientôt.

Toronto2008

Réception ensuite de la communauté française avec 80 participants.

2 décembre

 

Visite du lycée français de Toronto (LFT), établissement conventionné qui compte 340 élèves dont 150 Français, jusqu’au baccalauréat.
Les écolages sont entre 12 et 15000 $ca par an. 10% seulement des élèves continuent leurs études en France. Les programmes sont ceux de la France avec quelques aménagements. Le lycée emploie 2 enseignants expatriés, 13 résidents, 7 recrutés locaux et 18 recrutés locaux tiers. Sur un budget total de 4,4 millions de dollars canadiens, 650 000 proviennent de la France. Il n’ y a pas de soutien canadien.

M. François Cauchard, le nouveau consul général et qui était précédemment le conseiller diplomatique du Président du Sénat, nous invite à déjeuner.

Départ pour Paris