Vendredi 21 janvier
A mon arrivée à Ouagadougou, je commence par une première rencontre avec les membres de l’ADFB pour faire connaissance et préparer la campagne pour l’AFE ; dîner amical au lodge Karité Bleu
Jeudi 22 janvier
Le matin, visite du lycée Saint-Exupéry avec le proviseur, M. Didier Leroy-Lusson, et Mme Caroline Bellina, directrice de l’école primaire ainsi que leurs collaborateurs. Nous visitons les deux sites qui regroupent 500 élèves pour le primaire et 550 pour le secondaire. Le projet de reconstruction d’un bâtiment pour le primaire est en bonne voie avec un financement partagé entre l’AEFE et un emprunt bancaire.
Nous rencontrons aussi les représentants des parents d’élèves (Mme Corinne Bomans, présidente et M. Jérémie Dumon, trésorier), des enseignants et des élèves pour une discussion générale sur l’avenir du système éducatif français à l’étranger (rapport de la Messuzière) et sur l’évolution du financement des écoles et des écolages.
L’ambassadeur, M. François Goldblatt, offre un déjeuner pour une dizaine d’hommes d’affaires français installés au Burkina Faso, dont notre collègue conseiller de l’UFE, Daniel Ricci.
Le débat montre que les conditions d’exercice des affaires (quelque soit la nationalité du chef d’entreprise) sont plutôt favorables au BF malgré des tracasseries administratives (impôts et douanes) et la corruption. Le manque de nouveaux entrepreneurs français tient plutôt à l’ignorance du BF et à l’étroitesse du marché intérieur.
Visite de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE).
C’est une initiative tout à fait originale de créer un établissement de formation d’ingénieurs et recherche dans le domaine de l’eau et de l’environnement en 5 ans après le bac. Selon les règles du Bachelor et Master. L’établissement a véritablement un caractère régional à la fois par les Etats (14) qui participent à son tour de table et par les élèves (550 venant de 20 pays).
Le financement courant est assuré par les frais d’écolage (50%), les prestations (25%) et des contrats publics. Le coût de la scolarité est de 7300 €
C’est un excellent exemple de formation menée en Afrique pour les Africains, bien adaptée au terrain et évitant les coûts et les risques d’une longue expatriation.
En fin d’après-midi, je fais une présentation sur l’avenir des relations Europe-Afrique au centre culturel français (Méliès, directeur : M. Denis Bisson) devant une centaine d’auditeurs.
Le soir, dîner à l’ambassade avec Mme Louise Avon, chargée par le MAE d’une mission de redéfinition des sommets franco-africains
Vendredi 23 janvier
Le matin, entretien de courtoisie avec M. Kamidoua Naboho, premier vice-président de l’assemblée nationale.
Entretien avec le consul, M. Gérard Ménard. La communauté française compte 3300 résidents enregistrés dont 1/3 de binationaux. On constate la paupérisation d’une partie de cette population avec quelques allocations de solidarité (4 sur Bobo) et 2 handicapés. 208 bourses sont délivrées alors qu’il y a 500 enfants français à Saint-Exupéry.
Service des visas, 10000 demandes annuelles dont 8% sont refusés. Les visas sont délivrés sous 24h.
La biométrie est en place depuis 2006 et tous les candidats doivent se présenter en personne.
Aucun visa compétences et talents n’a été délivré (règles trop restrictives).
200 visas de regroupement familial et 300 pour études.
Entretien avec Mme Lucile Traoré, présidente de l’association des familles franco-burkinabé qui vient en aide aux plus démunis avec une subvention annuelle de 3000€.
Visite de l'AFD (MM. Jean-Claude Pirès et Jérémie Dumon)
La part des subventions dans le portefeuille du Burkina diminue très vite au profit des prêts . La principale activité économique est le coton (500 000 t. cette année, plutôt bonne récolte mais baisse forte des cours mondiaux).
La filiale Proparco réservée au secteur privé est active (projets de micro-crédit, …)
Le total des encaissements est de l’ordre de 80 millions d’euros.
Déjeuner et visite du centre médical international (CMI) géré par l’AIS.
C’est un ex CMS qui a été lâché par le MAE et qui donc fonctionne sur ses ressources propres. Il comprend des salles de consultation (un médecin résident), une salle d’hospitalisation de 2 lits et des bureaux de consultation pour les psychologues et les kinés.
L’essentiel est de soutenir une demande pour un médecin VI.
Entretien avec la conseillère de coopération et d’action culturelle Mme Jacqueline Lorelle)
Le budget de coopération est en diminution sensible et le service devrait disparaître l’an prochain en fusionnant avec le centre culturel. C’est dommage pour les différents projets menés dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la justice, de la décentralisation.
Entretien avec le président de l’association France-Solidarité (M. Anthony Bergès) qui aide les Français en difficultés avec une subvention annuelle de 500 à 1000€ .
Entretien avec les conseillers du commerce extérieur
MM. Michel Kahn (Bank of Africa), Patrice Chevalier (projet production), Nicolas de Lesguern (recherche et exploitation minière) viennent parler de la situation économique et des entreprises françaises. Les principales conclusions sont la trop grande importance du secteur informel, le mauvais fonctionnement de l’UMOA et une certaine frilosité de la politique gouvernementale mais avec néanmoins un sentiment optimiste pour l’avenir.
Le soir, réception offerte par le consul de France à la communauté française pour une centaine de personnes.