L'un des engagements forts de François Hollande est la suppression de la prise en charge des frais de scolarité pour les élèves français de seconde, première et terminale, inscrits dans les établissements d'enseignement français à l'étranger.
Les effets négatifs de la PEC sont bien connus: injustice, charge excessive notamment due à l'augmentation immodérée des frais de scolarité dans certains établissements, discrimination à l'égard des élèves non français. Il est donc normal que le gouvernement traduise rapidement cette mesure.
La suppression de la PEC n'entraîne pas de modification des dotations budgétaires du ministère des Affaires étrangères dans le projet de loi de finances rectificative.
Et il est prévu que les familles de lycéens éligibles aux bourses scolaires selon les critères actuels pourront obtenir une bourse jusqu'à la fin de l'année 2012 et que des "mesures d'accompagnement exceptionnelles" pourront être prises au cas par cas.
Mais pour que soit tenue la deuxième partie de l'engagement de François Hollande, à savoir l'augmentation du nombre d'élèves bousiers et du volume des bourses (engagement renouvelé lors du discours présidentiel devant le communauté française de Rome le 22 juin dernier: "Je pense que la solution est d'augmenter le niveau et le nombre de bourses pour assurer la démocratisation de l'enseignement français à l'étranger"), nous demandons qu'au moins une partie de l'économie réalisée soit aussi réaffectée aux bourses scolaires par le biais d'une régulation permettant à tous les boursiers de bénéficier d'une augmentation même légère par rapport au barème en vigueur ( par exemple par une hausse des revenus minimums de référence gelés depuis plusieurs années).
Claudine Lepage, Jean-Yves Leconte & Richard Yung