Communiqué de Hélène CONWAY-MOURET, Jean-Yves LECONTE, Claudine LEPAGE et Richard YUNG
Hier après-midi, lors du débat sur le budget 2015 de l’action extérieure de l’État, le Sénat a examiné un amendement déposé par Olivier CADIC (UDI) et Christophe-André FRASSA (UMP) visant à transférer pas moins de 260 millions d’euros du programme « Diplomatie culturelle et d’influence » vers le programme « Français à l’étranger et affaires consulaires ». Objectif : substituer aux bourses scolaires des « chèques éducation » de l'ordre de 1.000 euros par enfant et par an.
Nous avons voté contre cet amendement, que nous jugeons incompréhensible, irresponsable et profondément dangereux.
Incompréhensible d'abord car le concept de « chèque éducation » est obscur et aurait mérité quelques éclaircissements. Or, nos deux collègues étaient aux abonnés absents.
Incompréhensible aussi de préférer la gabegie budgétaire à la justice sociale et au sérieux que la réforme des bourses nous a permis d'atteindre alors que l'UMP propose de réaliser 110 milliards d'économies supplémentaires.
Irresponsable ensuite car la réduction du budget consacré à la diplomatie culturelle et d’influence - 745,5 millions d'euros - aurait pour conséquence, dans le meilleur des cas, de fragiliser les opérateurs chargés du rayonnement international de la France, à commencer par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Dangereux enfin car le « coup de rabot » de 260 millions d'euros proposé par nos deux collègues équivalait à plus de la moitié de la subvention allouée par l'État à l’AEFE (408,2 millions d’euros) !
Hélène CONWAY-MOURET, Jean-Yves LECONTE, Claudine LEPAGE et Richard YUNG, sénateurs (PS) représentant les Français établis hors de France