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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Les élections départementales auront lieu les dimanches 22 et 29 mars. Les Français établis hors de France mais inscrits sur une liste électorale en France peuvent participer à ce scrutin en faisant établir une procuration au nom d’un électeur inscrit dans la même commune (voir le site du service public pour la procédure). Je les invite fortement à le faire au plus vite.

Ce scrutin départemental est important à plus d’un titre. C’est tout d’abord le premier du genre car, à la suite de la loi du 17 mai 2013, il remplace l’élection cantonale dont le nom était source de confusion pour les citoyens – l’élection a bien lieu par canton mais les élus siègent dans un conseil politique au niveau du département. Cette loi, portée à l’époque par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, a introduit une nouveauté majeure dans le mode de scrutin puisque les électeurs désigneront dans chaque canton un binôme composé d’un homme et d’une femme (qui, une fois élus, exerceront leur mandat indépendamment l’un de l’autre), chacun ayant un suppléant du même sexe. C’est un grand progrès pour la parité qui va en outre accélérer le renouvellement démocratique que les Français appellent de leurs vœux. Pour permettre ce nouveau mode d’élection, sans augmenter le nombre d’élus, le nombre de cantons a été divisé par deux, ce qui va dans le sens d’une nette simplification pour les électeurs qui ne savent pas toujours à quelle réalité territoriale renvoie le canton.

Ces élections sont également essentielles eu égard au rôle joué par le département. Le département est un acteur principal du service public dans les territoires. La loi du 27 janvier 2014 a conforté son rôle en matière d’aide sociale, d’autonomie des personnes et de solidarité des territoires. Le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, actuellement en discussion au Parlement, ne remet pas en cause cette compétence principale du département en matière de solidarité sociale et territoriale. Il prévoit également que le département continue d’exercer une compétence partagée dans les domaines de la culture, du sport et du tourisme. Autant de raisons de s’impliquer dans l’élection des conseillers départementaux.

Enfin, ces élections sont vitales pour le parti socialiste qui dirige actuellement (avec ses partenaires) la majorité des exécutifs départementaux et risque d’en perdre un certain nombre malgré de bons bilans, ce qui serait terrible pour notre parti qui a construit son identité (et sa force) au niveau local. Le risque d’élimination de la gauche dès le premier tour est très fort dans de nombreux cantons. La gauche est partie divisée, les communistes et les Verts préférant souvent présenter leur propre candidat, même lorsqu’ils participent avec les socialistes à l’exécutif sortant. Cette stratégie est dangereuse car, si le FN et la droite sont devant, il faudra dépasser le seuil des 12.5% de voix des électeurs inscrits pour se maintenir au second tour, ce qui est hautement improbable compte-tenu du très faible taux de participation traditionnellement observé à cette élection (44% en 2011). Le risque est aussi de voir tomber plusieurs départements dans les bras du FN. D’autant qu’il ne faudra pas compter sur la droite pour faire barrière à l’extrême-droite en cas de duel FN contre PS. Les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy sur le « FNPS » et le refus du front républicain par l’UMP lors des dernières élections dans le Doubs nous ont montré qu’il n’y a plus rien à attendre de la droite pour combattre l’extrême-droite (bien au contraire !). Le sursaut doit donc venir de notre camp. Aux urnes, citoyens !