Trop d’enfants sont exclus des célébrations du 14 juillet organisées à l’étranger par les ambassades. Cette interdiction me semble à la fois arbitraire et injuste, c’est pourquoi je l’ai abordée lors de l’Assemblée plénière de l’AFE. La réponse qui m’a été faite par l’administration des Français est totalement insatisfaisante puisqu’elle justifie cet état de fait sous le prétexte que l’organisation de la fête nationale est laissée à l’entière discrétion des ambassadeurs.
Cette question pourrait paraître anecdotique mais elle ne l’est pas. Ce genre de célébration est constitutif de notre identité nationale, c’est un vecteur de transmission des valeurs de notre République, un moment privilégié pour faire revivre notre histoire. Il est donc important que les enfants, surtout s’ils vivent loin de la France, puissent y prendre part. Cette fête est aussi une occasion agréable pour la communauté française de se retrouver et d’entretenir des liens. L’idée que certains concitoyens s’en trouvent exclus sur des critères d’âge, auxquels viennent souvent s’en ajouter d’autres , tout à fait inconnus et donc arbitraires, me semble préoccupante. Ce n’est ni plus ni moins que de la discrimination. La République n’est pas un club d’élite, elle est ouverte à tous et elle doit le rester, même hors de nos frontières.
Je salue donc la volonté d’Alain Catta, nouveau directeur de la DFAE, de prendre en main ce dossier et je suivrai d’un œil attentif son évolution.
Richard Yung
Sénateur des Français établis hors de France