Le 12 juillet, j’avais adressé une lettre au président de la République afin d’attirer son attention sur l’impérieuse nécessité de réitérer la préoccupation de la France quant au sort des enfants franco-japonais privés de tout contact avec leur parent non japonais.
J’avais notamment attiré son attention sur la grève de la faim entamée par Vincent FICHOT, père de deux enfants binationaux, symptomatique du profond désarroi dans lequel sont toujours plongés de nombreux parents.
Dans une réponse du 18 août 2021, Emmanuel Macron m’a répondu sur la situation de Vincent FICHO et plus globalement sur la situation des parents français privés de leurs droits parentaux au Japon. Vous pouvez en lire le contenu ci-dessous.
Monsieur le Sénateur, cher Richard
Par courrier en date du 12 juillet 2021, vous avez souhaité attirer mon attention sur la situation des enfants franco-japonais, victimes du conflit qui oppose leurs parents. Vous signalez notamment la situation de M. Vincent FICHOT qui a entamé une grève de la faim à Tokyo où il réside, en protestation du non-respect de ses droits parentaux à l’égard de ses deux enfants mineurs retenus par leur mère depuis août 2018, date à laquelle elle a quitté le domicile familial.
La situation de M. FICHOT - que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors de ma visite au Japon en 2019 - et de ses enfants est suivie avec la plus grande attention depuis trois ans, notamment par notre ambassade à Tokyo. Plusieurs de mes collaborateurs l’ont rencontré le 23 juillet lors de mon déplacement au Japon pour lui témoigner de mon soutien et de notre mobilisation afin d’identifier une solution dans l’intérêt supérieur des enfants.
Très sensible au désarroi de M. FICHOT, j’ai eu en outre l’occasion d’évoquer la situation des parents français privés de leurs droits parentaux avec le Premier ministre du Japon, M. SUGA. Nous avons acté la reprise d’un dialogue bilatéral dédié à ce sujet, afin d’approfondir les échanges entre les administrations et d’alerter les autorités japonaises sur les cas nécessitant une attention particulière, en particulier au vu des obligations découlant du droit international.
Je vous prie de croire, Monsieur le Sénateur, à l’assurance de ma haute considération.
Amitiés
Emmanuel Macron