Ce matin j’ai participé à l’Assemblée nationale à la conférence de presse lançant un grand audit sur la politique d’immigration du gouvernement. Proposé par l’association Cette France là, qui publie cette année le volume II des annales du traitement réservé aux étrangers, cette initiative transversale – réunissant des députés, des sénateurs et des députés européens – a pour objectif d’analyser les attendus et les effets de la politique actuelle.
Nous sommes quelques uns - Martine Billard (Députée PG), Serge Blisko (député PS), Patrick Braouezec (Député PCF), David Goldberg (député PS), Françoise Hostalier ( Députée UMP), Bariza Khiari (Sénatrice PS), Noël Mamère (député Verts), Sandrine Mazetier (Députée PS) George Pau-Langevin (Députée PS), Étienne Pinte (Député UMP) et moi-même – à considérer qu’il faut en effet évaluer les politiques de l’immigration et avoir enfin des données incontestables sur ce sujet. Par la suite, la gauche pourra ainsi proposer une autre politique migratoire. Cet audit est aussi l’occasion de mettre M. Besson, ministre de l’immigration et de l’identité nationale, face à ces contradictions, non pas de manière agressive et polémique – quoiqu’il suscite et encourage une telle attitude – mais sur le fond. Rappeler ainsi que s’il y a une politique gouvernementale en apparence raisonnable et humaniste qui emporte l’adhésion de nombreux français de bonne foi, en expliquant que …
- « L’immigration doit être choisie, c'est-à-dire correspondre aux besoins de l’économie française »
- « Il faut encourager, faciliter ceux qui viennent en France pour s’intégrer dans la société et en connaître les valeurs »
- « Il faut combattre l’immigration clandestine qui profite aux réseaux mafieux »
- « Aidons celles et ceux qui le souhaitent à rentrer dans leur pays »
… la réalité, derrière ses phrases détournées est bien différente :
- Quelques milliers d’emplois dans des branches pour lesquels les aspirants à l’immigration ne sont guère formés
- Des obstacles toujours plus grands au rassemblement familial, aux mariages binationaux …
- Une obsession des célèbres objectifs chiffrés – les 30 000 expulsions par an
- Une dérive et un déluge législatif et réglementaire permanent – 5 lois en 7 ans
- Une législation que plus personne ne contrôle
Et tout cela pour un résultat très mince voire même nul… C’est ce que nous voulons démontrer en organisant des auditions publiques d’Hommes politiques, de fonctionnaires, d’associations et de chercheurs intéressés par la politique d’immigration dans les mois qui viennent. À suivre donc …