Journée tendue hier au Sénat. Plusieurs manifestations de lycéens et de travailleurs ont convergé vers le Palais du Luxembourg et visiblement l’UMP et consorts n’aiment pas cela.
Dans un climat tendu nous avons continué à discuter le texte sur les questions d’épargne-salariale et comptes-retraites. Les présidents des trois de groupe d’opposition (PS, PC et Radicaux) ont demandé la suspension des travaux pour tenir compte du vaste mouvement de refus que traduisent les grèves et manifestations. La réponse de l’Élysée (qui pilote tout en direct) ne s’est pas fait attendre : communiqué martial de Nicolas Sarkozy qui refuse toute concession et qui menace d’utiliser la force publique contre le droit de grève.
L’UMP supporte de moins en moins le débat que nous lui imposons, à la place de la concertation qui n’a pas eu lieu. Dans la nuit, le gouvernement nous présente un amendement scélérat qui dit en substance : le régime des retraites est compliqué, éclaté en 37 systèmes différents, il serait utile d’étudier un système « à points » sur le modèle suédois (ou autre). C’est pourquoi nous nous proposons une remise à plat complète pour 2014 ! Tout cela après nous avoir imposé une réforme injuste et inefficace !
Pierre Mauroy s’en est étranglé de colère et a expliqué le refus des socialistes de se laisser ainsi tromper, avec le reste de l’opinion.