Hier, jeudi 21 octobre, a été marqué essentiellement par le coup de force de l’UMP faisant jouer l’article 44.3 qui supprime toute discussion sur les amendements sauf ceux retenus par le gouvernement. On sentait l’affaire venir puisque la veille, M. Guéant, le vice-président non élu de notre République avait fait part de son agacement devant la lenteur des débats au Sénat. Il fallait donc s’exécuter, et vite.
On reproche à la gauche de l’avoir elle-même utilisé. Je rappelle que sur les 250 fois où cet article a été utilisé, la gauche ne l’a fait que 30 fois mais surtout que le PS a dû toujours faire face à l’opposition inconditionnelle du Sénat conservateur.
Sur le fond, nous avons donc continué à présenter nos amendements même en sachant qu’ils seraient balayés par un vote unique à la fin de la « non » discussion. Monique, Claudine et moi avions préparé un amendement pour humaniser et faciliter l’établissement des certificats de vie nécessaires pour les retraites qui a eu d’ailleurs un avis favorable du rapporteur. Il ne sera pourtant pas voté.
Il reste maintenant à faire les explications de vote sur l’ensemble du texte, sans doute vendredi soir. La commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs) se réunira mardi et le vote final aura lieu mercredi. En attendant, le mouvement social ne faiblit pas et le front syndical, contrairement aux pronostics de certains, tient bon.