Mercredi dernier s’est tenue la commission mixte paritaire (c’est-à-dire une commission composée de 7 députés et 7 sénateurs qui doivent se mettre d’accord sur la version finale d’un texte de loi déjà discuté deux fois dans chaque assemblée). Il s’agissait de la loi très controversée sur l’immigration, dite loi Besson.
Je dois dire ma déception : elle s’est tenue en 40 minutes, nous avions à peine le temps de tourner les pages (il y avait près de 80 articles) et lorsqu’il y avait débat, clairement les rapporteurs de l’Assemblée nationale et du Sénat s’étaient mis d’accord entre eux et avec le gouvernement (qui n’est pas présent). Autrement dit, la présence de l’opposition est complètement inutile : nous pouvons répéter nos arguments sur des questions aussi importantes que les visas de longue durée pour les étrangers frappés d’une maladie grave, sur le bannissement , sur les examens de langue, d’histoire de culture, sur l’effacement du rôle des juges des libertés, … personne ne vous écoute et cela n’a aucun effet.
C’est très frustrant de jouer ainsi les figurants inutiles. Je comprends bien qu’à la fin des débats parlementaires, il faut trancher. Mais allons jusqu’au bout du fait majoritaire : une réunion des deux rapporteurs suffirait pour mettre au point un texte qui serait soumis à ratification des deux assemblées.
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