« Sénat, la fin d’une longue attente », titre le Monde du 21 mai. Rassurez vous, il ne s’agit pas de la France mais du . . . Cameroun.
La Constitution prévoit un Sénat en partie élu en partie nommé par le président de la République (c’est une bonne idée pour François Hollande), mais malgré cela, le Sénat attend d’être mis en place depuis plus de 16 ans ! Aux dernières nouvelles, cela risque de prendre encore un peu de temps mais est-ce finalement si urgent pour la population camerounaise et pour le développement de ce pays ?
Ce matin en réunion du groupe socialiste au Sénat (français, cette fois-ci), plusieurs voix se font entendre pour regretter qu’il n’y ait qu’une ministre issue du Sénat, Nicole Bricq, à l’écologie, au développement durable et à l’énergie. C’est considéré comme une « diminutio capitis » un manque de reconnaissance, alors même que nous avons réussi à devenir majoritaires au Sénat en septembre dernier.
Je dois dire que ces interventions m’ont surpris : ce qui m’a semblé important et réussi, c’est la personnalité du premier ministre, la parité hommes-femmes, le fait d’avoir de nombreux trentenaires, des ministres d’EELV, des personnalités pour la plupart connues pour leur travail et leur engagement qui connaissent leurs dossiers. On se réjouit bien sûr de voir des personnes que l’on connait être au gouvernement (enfin, le plus souvent). Mais je n’ai jamais considéré que la répartition Assemblée nationale-Sénat était un critère, peut être parce que je n’étais pas personnellement concerné par la répartition des portefeuilles.
Le vrai jugement viendra rapidement avec la session de juillet. Nous verrons si le parlement fait entendre sa voix, si ses propositions (du moins certaines) sont prises en compte, si nos amendements sont acceptés par le gouvernement. Le vrai changement, ce serait là !