Non ce n’est pas Stalingrad mais c’est vrai que les débats au Sénat prennent à l’occasion un aspect de guerre de tranchées.
Il en a été ainsi hier 16 décembre avec la discussion du projet de loi de finances rectificative 2013 d’une grande importance puisqu’elle crée le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (20 milliards d’euros d’impôts en moins pour les entreprises) et modifie les taux de TVA (plus de nombreux autres mesures).
Nous avons eu l’opposition de la droite UMP et UDI-Centre, ce qui est normal puisque leur proposition est de supprimer les 35 heures et d’accorder aux entreprises un allègement de charges sociales de 50 milliards d’euros financés par une hausse générale de la TVA (la fameuse TVA sociale).
Nous avons eu l’opposition du PC qui reste dans un schéma d’économie nationalisée et administrée, sortie de l’euro. Plus curieusement les écologistes ont critiqué le projet du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi au motif qu’il allait relancer une croissance industrielle insuffisamment verte et ont joint leurs voix à l’UMP et au PC, ce qui est surprenant pour un parti qui fait partie du gouvernement. On s’y perd et je comprends que le pays n’y comprenne plus rien d’autant que ces jeux politiques se font sur fond de chômage croissant, d’atonie économique et de crise sociale.
J’ajoute pour compléter le tableau que le patelin M. Jean-Vincent Placé est ensuite venu expliquer que sa formation allait finalement voter pour le projet de loi de finances rectificative et qu’il n’y voyait pas de contradiction avec leur vote précédent ! Comprenne qui pourra...
L’enjeu des mesures à prendre pour l’économie et l’emploi méritent mieux : le plan croissance et compétitivité mis en place par Jean Marc Ayrault.