Je ne permettrais pas de douter des connaissances évangéliques de notre collègue Christophe-André Frassa (après tout Monaco n’est-il pas un État catholique), mais il semble ignorer cette réponse du Christ aux Pharisiens (Marc, XII, 13-17) : « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ».
En effet, il se félicite et reçoit les louanges de ses amis Les Républicains pour être à l’origine des amendements récents concernant les Français de l’étranger dans le projet de loi relatif à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique. Ces amendements prévoient un changement de titre pour les ex conseillers consulaires qui deviendront conseillers des Français de l’étranger, la présidence du conseil consulaire par un élu, et plusieurs autres mesures renforçant la place des élus.
Ces idées ne sont pas nouvelles : on en parle depuis des années et il est vrai que les sénateurs Christophe-André Frassa et Jean-Yves Leconte avaient déposé le 25 novembre 2015 une proposition de loi tendant à améliorer le régime électoral des instances représentatives des Français établis hors de France et les conditions d'exercice des mandats électoraux de leurs membres.
Mais pour respecter César et Dieu, il faut tout de même dire que ces amendements ont été introduits dans le projet de loi relatif à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique lors de sa discussion l’Assemblée nationale par Mme Paula Forteza, M. Pieyre-Alexandre Anglade, Mme Samantha Cazebonne, Mme Anne Genetet, Mme Amélia Lakrafi et M. Roland Lescure, députés de la majorité LaREM. Ils ont été repris par la commission mixte paritaire du 11 décembre et devraient être adoptés définitivement le18 décembre.
Nous en serons contents.