Les concessions faites en 2005 à Veolia, Eiffage, Albertis, ... par le gouvernement Villepin ont sans doute permis de construire davantage de kilomètres d’autoroutes mais elles se sont aussi traduites par des hausses continues de péage qui ont assuré une trésorerie munificente à ces mêmes sociétés amies de MM. Sarkozy, Villepin et autres.
La vente elle-même a été faite à 15 milliards d’euros alors que la Cour des comptes et les autres spécialistes estiment que la valeur réelle de l’actif était de 20 à 25 milliards d’euros.
Et depuis ce sont au moins 30 milliards d’euros de dividendes qui ont été versées par ces sociétés à leurs actionnaires : une vraie vache à lait, on vous dit ! Certainement des actionnaires qui sauront se montrer amicaux et compréhensifs.
Un dernier rapport vient d’être publié par la Sénat sur cette question, avec M. Vincent Delahaye comme rapporteur. Celui-ci n’est pas un dangereux gauchiste, plutôt un libéral bon teint et pourtant il reprend tous ces éléments en indiquant que la rentabilité des autoroutes est telle qu’elle sera atteinte dès 2022, alors que les contrats prévoient 2031, voire 2036, puisqu’on les a prolongés à plusieurs reprises.
Il y aurait beaucoup d’actions à mener pour le gouvernement : limiter les péages et les moduler, faire construire plus de voies, installer des bornes de chargement électriques, … (n’étant pas Mélenchon, je n’ose pas évoquer l’idée d’une reprise de contrôle même partielle des sociétés autoroutières) !
Je crains que malheureusement ce nouveau rapport sénatorial ne soit suivi d’aucun effet, le pouvoir des sociétés autoroutières, leurs entrées à Bercy, ... étant tels que le gouvernement calera comme l’ont fait tous les gouvernements depuis, y compris Hollande et Valls.