Nous voilà réunis au café des Rébines dans mon village tourangeau pour ce match qui doit nous donner accès à la finale. La bernache (le vin nouveau) coule facilement comme les conseils de comptoir sur la stratégie et le jeu mais on est là pour ça !
Un match difficile pour l’équipe de France : jeu viril, pour ne pas dire plus, des Gallois, un engagement et une qualité physique chez les Diables Rouges qui, quoiqu’ils aient perdu leur capitaine Sam Warbuton à la 16ème minute, et joué le reste du match à 14 contre 15, n’ont rien cédé. Même si Morgan Parra a merveilleusement bien tenu, étant partout à la fois, sur chaque ballon, dans chaque action, et idem pour Thierry Dusautoir. Il faut bien constater que les Français ont souffert et ont été dominé en deuxième mi temps.
Et cet essai gallois raté à 3 minutes de la fin qui fait battre nos cœurs comme cette fin si difficile où l’on a cru à chaque seconde que le score allait basculer.
Ceci dit Marc Lièvremont a rempli son contrat et a amené la France en finale de cette coupe du monde. Bravo l’artiste à la moustache ! Je lui lève mon verre de bernache !
Et maintenant pour une dernière réunion de soutien à Martine Aubry, à Tours.
Pour cette veille de vote, si vous ne tenez pas de bureau de vote, je signale « La Conversation » de Jean d’Ormesson. J’aime bien d’Ormesson : il a un humour et une voix grinçantes qui font merveille, beaucoup de culture pour défendre ses idées de droite. Je me souviens de ses débats avec Claude Estier à la radio dans lesquels celui-ci avait régulièrement le dessous tant la mauvaise foi de d’Ormesson était grande.
Il a donc imaginé une conversation entre Bonaparte et Cambacérès vers 1802, l’un étant le Premier Consul, l’autre le Second Consul. Le sujet de la conversation est l’instauration de le l’Empire, idée qui trotte dans la tête du futur Napoléon. Cambacérès, qui est son homme lige, l’aidera dans cette entreprise extraordinaire. Le sujet est passionnant et la plume de d’Ormesson toujours vive mais après quelques chapitres, j’ai eu le sentiment de quelque chose de finalement assez convenu. Il n’y a plus aucune surprise et cette conversation, on l’imagine facilement jusqu’à son terme. Mais c’est tout de même à lire.