Un Français, Serge Haroche, vient d’être distingué par le prix Nobel de physique. Il travaille sur les photons, particules élémentaires de la matière au laboratoire de physique de l’Ecole Normale Supérieure. Il enseigne également au collège de France.
Je souligne que ces deux institutions sont des lieux d’excellence dont la France peut être fière (tout comme du prix Nobel). Nous avons d’autres secteurs de recherche fondamentale comme les mathématiques où la France est dans le peloton de tête. La difficulté que nous rencontrons réside dans notre recherche appliquée et le transfert vers l’industrie. Globalement les pouvoirs publics font leur devoir en finançant la recherche pour 1% du PIB mais les entreprises qui devraient investir environ 2% n’en font que la moitié.
Nous avons pourtant, avec le crédit d’impôt recherche, un système de financement très performant. Mais outre la question lancinante de la taille insuffisante des PME, nous nous heurtons de plus en plus à une réglementation tatillonne de toutes les activités, à la définition de normes difficiles à respecter et enfin, d’une façon générale, au principe dit « de précaution » qui a pour résulta de paralyser l’esprit de recherche et d’entreprise dans tous les domaines. Par exemple, au hasard : le bisphénol, les OGM, le gaz de schiste, ... Il serait temps de réagir et de libérer les esprits et les textes.