C’est un film fascinant qui ouvre les portes de plusieurs mondes mais qui reste très simple et beau.
Satché a été désigné par sa famille dakaroise pour mourir le lendemain, sans doute dans un but expiatoire. Il passe sa dernière nuit chez sa mère et le film relate cette dernière journée jusqu’au soir.
Nous le suivons à travers plusieurs scènes-tableaux qui sont autant de passages d’un de ses mondes à un autre : rassemblement et cérémonie familiale , promenade en héros dans son quartier, rencontre sous forme de ballet dans une galerie d’art africain avec son ancienne petite amie, cérémonie officielle à la mairie, cérémonie du laveur des morts qui n’est autre que son oncle, enfin retour à la cour familiale où se trouvent ses deux enfants et sa femme.
La mort s’approche doucement, naturellement en fur et à mesure que la nuit vient. Tout est simplicité, tout passe par dans le regard de Satché (interprété par le rappeur américain Saul Williams), dans les danses explicites ou non des tableaux, dans leur rythme. Aucune révolte, aucun sentiment d’injustice. C’est un destin naturel. Rien non plus d’exotique dans tout cela : la vie courante dans le Dakar moderne d’Aujourd’hui. Pour toux ceux qui aiment l’Afrique et rêver !
Deux PS :
- L’intervention militaire au Mali est bienvenue, même si tardive. Elle se fait dans des conditions diplomatiques et juridiques indiscutables et à la demande même du Président Diacounda Traoré. Trois points à suivre de près : la sécurité de notre communauté (je salue tous nos amis de Bamako), la stratégie qui sera suivie à l’égard des assaillants terroristes, une fois qu’ils ont auront été délogés des villes comme Konna, Tombouctou, Gao, Kidal. Enfin quid de l’armée malienne et de son chef Sanogo qui se plaisait dans son rôle de faiseur (assez incompétent) de roi !
- Je salue ce très grand succès qu’est la signature d’un accord entre les partenaires sociaux sur l’organisation du marché du travail .C’est une première en France qui montre qu’une partie significative des syndicats cherche maintenant des accords constructifs avec le patronat.
J’y reviendrai de manière plus approfondie.