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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Vous trouverez ci-dessous ma contribution à la suite du discours d’Emmanuel Macron aux Bernardins.

Le débat sur la laïcité républicaine traverse la société civile et les partis politiques comme on a pu le voir dans le débat entre Elisabeth Badinter, Manuel Valls d’un côté et Jean-Louis Bianco de l’autre, il y a deux ans. Je m’inscris personnellement dans une conception plus libérale et ouverte de la laïcité, peut être par mes racines protestante et britannique.

J’ai eu le sentiment que le Président Macron en s’adressant aux catholiques de France dans son discours des Bernardins a pris acte de la « décatholisation » de la société française (voir le nombre de pratiquants, d’ordinations de prêtres, de baptêmes ...). Celle-ci ouvre la voie à une attitude de rapprochement entre l’église catholique et l’État. À noter que ce problème n’existe ni avec l’église protestante qui a toujours vécue séparée de César, ni avec le judaïsme qui est régi par la législation sur le consistoire.

Le culte musulman n’a pas de relations avec l’État parce qu’il n´est pas organisé ou pas suffisamment organisé, avec des luttes entre différents pays musulmans pour le contrôle. Et de fait le culte musulman n’apparaît vraiment en France qu’après la première guerre mondiale.

C’est pourquoi je suis de ceux qui pensent que nous devons encourager le culte musulman à se structurer, au moins sur le plan administratif et financier, pour pouvoir dialoguer avec l’État. Une des difficultés est que les associations musulmanes, qui gèrent les mosquées et offrent un enseignement, ne se placent pas souvent sous le régime d’association cultuelle de la loi 1905. Il faut donc les y encourager. C’est le but du projet de loi pour un État au service d’une société de confiance.

Parallèlement je pense que nous devons aider les musulmans à se doter de mosquées convenables pour que leur culte puisse être pratiqué de façon digne, ce qui implique une capacité immobilière de leur part ainsi qu’une formation civique et républicaine de leurs imams. Les églises et les temples sont la propriété des communes et celles-ci doivent les entretenir avec l’argent du contribuable. La contribution d’États étrangers à la construction de nouvelles mosquées est minime. Quelques États : Algérie pour 2 millions d’euros, le Maroc pour 6 millions d’euros, l’Arabie saoudite pour 14 millions d’euros. Le culte musulman est financé à 80% par les fidèles, comme l’église catholique. Nous devons trouver les formules pour qu’ils construisent des mosquées (les églises existent depuis plus de 1000 ans) et former leurs imans. C’est cela pour moi la vraie laïcité.