De retour à Paris après une semaine, je retrouve le buzz politique et la douloureuse solitude des strauss-kahniens orphelins. Un peu sollicités par les autres candidats déclarés ou non à la primaire (c’est assez normal), ils essayent de préserver une identité commune.
Il est légitime de vouloir se retrouver mais en l’occurrence, ce qui faisait ce rassemblement si fort autour de DSK c’était sa personnalité, son équation personnelle. Les idées que défend François Hollande et celles que défendra Martine Aubry ne sont pas sensiblement différentes et je m’en réjouis. Ce qui fera la différence, ce sera leur personnalité et leur caractère tels que les primaires les feront apparaitre : un vrai chef, un leader né dans l’épreuve (voir « l’enfance d’un chef » de Jean Paul Sartre). C’est ce qui nous manque aujourd’hui et c’est ce que les primaires devraient permettre de révéler. Elles sont d’autant plus opportunes et utiles. C’est pourquoi je les suivrai de près.
Je note enfin un paradoxe. Le Parti socialiste ne semble pas souffrir du drame new-yorkais : il reste haut dans les opinions favorables des Français. Est-ce parce que nous avons l’habitude des crises graves : Delors, Jospin, DSK et que nous avons toujours su passer ces caps difficiles ? Est-ce parce que le rassemblement qui se constituait autour de DSK se faisait sur sa personne et non pas tant sur l’identité du PS ?