Les commentateurs glosent beaucoup depuis quelques jours sur l’entrée en campagne musclée et offensive de l’UMP et du non candidat non déclaré Nicolas Sarkozy. Quel tempérament : il attaque tous azimuts sur l’éducation, sur le nucléaire, sur le vote des étrangers. Le PS et ce pauvre M. Hollande n’ont qu’à bien se tenir, sinon ils finiront dans les cordes.
Sauf que tous ces thèmes sont ceux qu’a décidé de mettre en avant François Hollande : l’école et, d’une manière plus générale, la jeunesse avec la proposition de recruter et de former davantage d’enseignants, l’énergie avec l’idée de réduire de 75% actuellement à 50% en 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité (pas de la consommation d’énergie comme dit par erreur un très haut responsable de notre pays), le vote aux municipales des étrangers installés depuis 5 ans au moins en oubliant qu’en 2005, il (Sarkozy) défendait cette idée. On peut y ajouter pour faire bon compte la fin annoncée mais jamais faite, depuis 10 ans, des 35 heures.
Cela donne l’impression que le l’UMP n’a aucune proposition à faire, à part celles qu’elle doit retirer en toute urgence comme la TVA sociale ou la 4ème journée de carence en cas d’arrêt-maladie. Manifestement il n’y a pas de pilote dans l’avion. Sans doute auraient-ils besoin d’un candidat à l’élection présidentielle mais il n’y en a pas, on le voit bien. Et puis c’est tout de même plus confortable de palabrer devant des ouvriers (sélectionnés) sur le retour à la bougie, sur l’austérité inévitable et les impôts des pauvres riches, sur les étrangers non intégrés et de proposer quelques lois répressives contre les mineurs, contre les demandeurs d’asile plutôt que de parler du bilan de ses 10 ans de pouvoir : chômage généralisé, déclin de l’industrie, balance commerciale à moins 100 milliards d’euros, déficit du budget à 75 milliards d’euros, ……
On attend avec intérêt le choix de l’UMP à la fois sur sa/son candidat et surtout ses propositions pour la France et l’Europe.