La question du cumul revient, lancinante. Et au Sénat, la résistance est particulièrement forte car il est « la Chambre des collectivités territoriales ».
Nous connaissons les arguments sur la nécessité d’être élu pour pouvoir être un bon parlementaire : merci pour ceux qui ne le sont pas ! La difficulté de trouver et de former des successeurs, en particulier des femmes car « elles ne s’engagent pas en politique ». Le fait que le PS porte le non cumul dans son projet depuis longtemps est anecdotique : qui croit ce qui est écrit dans les programmes politiques ? Un peu plus gênant est le fait d’avoir signé une lettre de démission lors de la dernière élection (municipale), lettre qui doit dormir dans un coffre-fort, rue de Solférino. Mais l’argument qui tue est bien celui-ci : « j’appliquerai la règle quand elle sera dans la loi et que la droite devra faire de même ».
Bien sûr, pour moi, il est facile d’être vertueux puisque, à l’étranger, nous n’avons pas accès à d’autres mandats. Mais je le redis avec force, le refus du non cumul est une faute politique. C’est un engagement qui concerne les Français, dont ils attendent l’application, sur lequel ils vont nous juger. Il me semble que son rejet aura des conséquences lourdes aux prochaines élections municipales et départementales. En ce jour où se réunissent au Sénat les États généraux de la démocratie territoriale, n’est ce pas une raison suffisante pour le faire ?