Dans les visites de sections du PS et de Français du Monde que je fais en ce moment (j’en suis à une dizaine depuis l’été), le débat tourne souvent autour de la constitution des listes pour ces prochaines élections des conseils consulaires le 25 mai prochain.
Avec les mêmes hésitations, les mêmes interrogations : faut il faire des listes politiques et associatives, ou seulement politiques, comment financer ces campagnes puisque Français du Monde et les autres associations ne peuvent plus financer, quand commencer la campagne, ... ?
Quelques réponses de bon sens :
- Le vrai problème sera l’insuffisance de candidats, car nous (la gauche au sens large) sommes loin d’être implantés dans les 190 pays du monde et dans les 130 circonscriptions consulaires.
- Nous devons présenter des listes unies car il n’y a qu’un tour. Si on le rate, c’est fini. Les différentes sensibilités politiques doivent y être et faire tous leurs efforts pour choisir la meilleure tête de liste. Nous n’avons pas (encore) de mécanisme de primaire entre nous. Mais, encore plus important, nous devons être ouverts aux mouvements associatifs, en tête desquels il y a Français du Monde mais aussi, selon les pays et les situations, d’autres associations : la bienfaisance ou la solidarité, la maison de retraite, les Bretons et les Alsaciens, une association de danse ou de conversation en français, ... Il y aura 444 conseillers élus. Si la gauche fait 45%, cela veut dire 200 élus ; si elle fait 50%, cela fait 222 élus. Nous en connaitrons environ la moitié, parfois moins : les autres viendront de ces engagements associatifs ou personnels. À nous de les susciter et de les amener à venir avec nous.
- La règle du financement est injuste car elle ne correspond pas à la situation réelle des Français à l’étranger, mais les députés ont voulu que la même règle qu’en France prévale pour les élections à l’étranger. Ce ne doit pas être un obstacle insurmontable, d’autant que les dépenses devraient être moindres que lors des campagnes AFE. C’est même une bonne occasion de sensibiliser nos compatriotes et de les solliciter.
- Je ne veux pas crier au loup, mais je constate dans plusieurs circonscriptions consulaires que des listes F.N. se mettent en place avec l’espoir de capitaliser sur l’avancée annoncée en métropole. Je suggère qu’à côté des éléments de campagne spécifiques à chaque région et à chaque consulat, nous développions l’argumentation nécessaire à contrer les principales idées de Marine Le Pen et qui sont « expatriés-incompatibles » : droit du sol, de la nationalité, préférence nationale, sortie de l’euro, de l’Union européenne, ...
N'oubliez pas de vous inscrire sur les listes consulaires avant la fin de l’année!