Ce que l’on craignait tout en espérant que cela ne se produise pas a bien eu lieu dimanche ; le Front National est en passe de gagner son pari en ayant conquis dès le premier tour Hénin-Beaumont et en arrivant en tête dans dix-sept communes de plus de 10.000 habitants.
Une élection municipale se joue cependant sur deux tours et la mobilisation, après un record d’abstention au premier tour, peut encore changer le résultat final. Il faut donc espérer que de nombreux abstentionnistes du premier tour changeront d’avis dans les 229 villes où les listes d’extrême droite pourraient se maintenir et iront voter dimanche prochain.
Peut-être ont-ils boudé les urnes pour « adresser un sévère avertissement au gouvernement et à la politique qui est menée » comme le pense mon collègue François Rebsamen. Il sera temps de faire l’analyse du résultat final après le 29 mars, voire de changer de gouvernement et de politique en avril... Pour l’instant il faut espérer que le moins possible de citoyens se réveilleront lundi prochain dans une ville gouvernée par des Lepénistes. L’expérience a montré qu’après l’ivresse du vote frontiste, les villes que le FN a gouvernées se sont toutes réveillées avec la gueule de bois quelques années plus tard.