Pour LaREM, 10% nationalement, c’est peu. Curieusement, ce résultat médiocre cohabite avec une cote élevée pour le Président de la République. Preuve que les élections régionales et départementales ne sont pas les présidentielles. Pour autant, cela démontre qu’il faut de longues années pour enraciner un parti en profondeur dans le terroir français (voir l’histoire du Parti socialiste ou celle des écologistes qui ont tant de mal à percer) et que cela passe par une longue formation des candidats, une expérience de terrain et d’engagement dans l’associatif.
Le vote d’hier montre aussi que le « ni droite ni gauche » est à prendre avec des pincettes : cette bonne vieille droite orléaniste, provinciale, fait plus que résister avec 28 % et le PS avec 16% ne s’en sort pas si mal. Si on ajoute les 13% des verts, cela fait 29%, c’est à dire jeu égal entre le socialisme écologique et la droite.
On peut soit se réjouir que le RN soit ramené à son étiage de 19%, soit trouver que c’est encore beaucoup trop (c’est mon cas).
Quid de cette abstention record ? Elle est finalement assez comparable à ce que l’on voit dans plusieurs autres pays avancés comme les États-Unis ou la Suisse, mais cela ne doit pas nous empêcher de rechercher des moyens de faire voter plus : vote par Internet, par correspondance, ouvrir le vote une semaine avant le scrutin, ...
Dernier point : le front républicain. Je demeure un partisan résolu de son application et je regrette que certains candidats LaREM ne l’appliquent pas. Celles et ceux qui le feront auront raison et pourront marcher la tête haute après le second tour. Ce ne sera pas le cas de ce M. Felizia (le mal nommé) en PACA qui devra expliquer pourquoi il est responsable de la victoire de Mariani, si tel est le cas.