Le prix Nobel de la Paix attribué à Barack Obama surprend. C'est évidemment trop tôt pour faire un bilan de son action pour la paix.
Il y a beaucoup de bonnes intentions, un discours radicalement différent de celui de George W. Bush, mais en même temps beaucoup de résistances contre la mise en œuvre. Pensez que ce monument de déni de droit, digne - si l'on peut dire - des pires dictatures, qu'est Guantanamo existe toujours et que sa fermeture s'éloigne me pose problème.
Est ce à dire que, dans l'esprit du jury Nobel, il s'agit d'encourager le président Obama à aller de l'avant ? C'est une nouvelle approche pour le Nobel qui jusque là récompensait de grandes réalisations pour la Paix mais pourquoi pas ?
Seulement, on se heurte assez vite à l'idée que, dans ces conditions, il faudrait l'accorder à celles et ceux qui en sont le plus éloignés pour qu'ils soient encouragés à s'amender : Kim Jung Il, Mahmoud Ahmadinejab, Zine el-Abidine ben Ali, Dodis Camara, ...
L'idée fait son chemin puisque la radio mentionnait ce matin la création d'un comité italien pour le prix Nobel à Silvio Berlusconi et que l'on faisait état d'une certaine déception dans l'entourage de notre président français dont l'action internationale mériterait d'être mieux reconnue. Ce serait la victoire de la vertu sur le vice !