Trois pays africains en crise politique, trois pays qui me sont proches car j’y ai vécu à un moment ou un autre.
La Côte d’Ivoire avec la suspension du processus de préparation des élections présidentielles par Laurent Gbagbo. Jusqu’à là, il n’y avait eu que 5 reports (!), mais le processus continuait cahin-caha.
Ce putsch politique se terminera mal.
Le Niger où Mamadou Tandja recueille le prix de ses violations de la constitution (pour pouvoir exercer un troisième mandat et continuer à faire des affaires).
Mais un coup d’État militaire de plus n’est évidemment pas une garantie de restauration de la démocratie. Que feront ces capitaines et commandants du pouvoir qu’ils viennent de cueillir ?
Mes pensées se tournent vers Mamadou Issouffou, leader de l’opposition parlementaire et du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, qui incarne, lui, une alternative démocratique.
Enfin Madagascar où Andy Rajoelina président de la Haute Autorité de Transition a suspendu les palinodies imposées par l’UA et la SADEC (partage du pouvoir avec trois anciens présidents dont deux ne représentant plus rien).
Je ne défends pas la séquence qui a abouti au départ de Marc Ravalomanana, même s’il n’était pas un modèle de vertu : autoritarisme, répression de manifestants (50 morts), corruption personnelle généralisée, et peu ami de la France.
Mais dans la situation actuelle, la meilleure sortie de crise, se sont les élections législatives et constituantes qu’Andy Rajoelina propose d’organiser avant l’été. C’est précisément ce que refuse l’UA : difficile à comprendre.
Sauf à penser que le lobbying de Marc Ravalomanana (pour ne pas dire plus) est tout à fait efficace !