Un récent attentat dans une église de Bagdad a tué 46 syriaques catholiques. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une communauté chrétienne d’Orient est victime de tels attentats : le rythme s’accélère. La conséquence est le départ des chrétiens des pays concernés (Iran, Irak, Liban, Egypte, …).
La population chrétienne de la région est passée de 20% à 3% depuis le début du siècle. Au-delà du drame humain que représente l’exil, il s’agit d’un affaiblissement certain sur le plan économique et scientifique pour les pays concernés, après le départ forcé de communautés juives. Les chrétiens sont souvent parmi les plus anciens habitants de la région bien avant l’hégire. Les attentats qui les visent sont dirigés purement contre la foi chrétienne. C’est aussi l’aveu d’un échec : l’incapacité à faire vivre ensemble des communautés et des fois différentes. La Syrie y réussit plutôt bien comme le Liban. Ce n’est pas vrai pour l’Iran et l’Irak où un petit groupe de fanatiques délirant réussit à imposer ses vues à la majorité, trop silencieuse après avoir ruiné leurs pays, à susciter la guerre civile et à tuer aveuglement des milliers de musulmans et d’enfants.
Que pouvons-nous faire ? D’abord en parler et en faire une question internationale importante. Ensuite aider les chrétiens chassés en accueillant certains d’entre eux, en leur offrant l’accès à nos écoles et à nos hôpitaux. Encourager les gouvernements des pays à prendre le dossier au sérieux et conditionner l’aide européenne aux mesures prises.