Mais comment fait-il ce diable d’Obama pour créer 243.000 emplois en janvier 2012 ? Tout le monde nous dit : c’est la crise, c’est parce que vous êtes des paresseux, que vous ne voulez pas travailler, que vous avez dépensé beaucoup plus que vous n’aviez et donc accumulé des déficits records que l’économie va si mal en Europe, que nous sommes en croissance 0 et que la récession menace. Sans parler de la situation de l’emploi, absolument désastreuse : en France, 1000 chômeurs par jour depuis 5 ans, plus de 3 millions, sans doute pas loin de 4 et frappant d’abord les moins de 25 ans. Un vrai cancer pour la société.
Et voilà qu’Obama, qui ne doit pas lire les communiqués du Conseil européen et qui ne semble pas marqué de la pensée économique unique, pratique une politique économique à l’opposé des préconisations libérales : une politique monétaire et budgétaire expansionnistes. Plutôt que de baisser les salaires, d’arrêter les investissements, d’ambitionner une croissance nulle, il fait tout le contraire. Et patatras, voilà que cela marche et que la machine économique américaine repart, certes lentement. Mais les reconstitutions de stocks, anticipation à la reprise, créent ces 243.000 emplois nouveaux et les perspectives s’annoncent encourageantes pour 2012.
Je ne cite pas l’Allemagne, certains s’en chargent, et ad nauseum, mais elle aussi a baissé son niveau de chômage. Alors la crise, c’est seulement la France ? Non, ce sont les politiques désastreuses suivies dans le domaine du désinvestissement y compris dans le domaine si crucial de l’enseignement, de la suppression des services publiques, de la fiscalité qui ont érodé la compétitivité des entreprises françaises. Le déficit record du commerce extérieur publié ce matin en est l’illustration : - 70 milliards d’euros (contre + 143 à l’Allemagne) mais surtout le fait que la part de la France dans le commerce mondial soit passée de 6 à 3% en 5 ans. Qui en est responsable ?