Le SPD, à l’occasion de son 150e anniversaire, s’est mis en retrait de l’Internationale socialiste et propose la création de « l’Alliance progressiste ». Venant d’un parti aussi puissant que le SPD allemand, la nouvelle est de taille.
L’internationalisme a toujours fait partie de notre idéologie même si la lutte entre les tendances marxiste-communiste et réformiste a vite amené la création de deux organisations distinctes. L’Internationale actuelle faisait depuis longtemps l’objet de critiques en particulier sur l’admission et la présence de partis bien peu démocratiques comme ceux de Ben Ali, Moubarak ou de Gbagbo. C’était en fait l’héritage des années 1970 pendant lesquelles il avait semblé (à tout le monde) qu’il valait mieux admettre ces partis de manière à les faire évoluer dans le sens d’une plus grande démocratie. Mais ce pari, l’histoire l’a montré, a été perdu et ces partis sont devenus au contraire des partis de plus en plus répressifs et au service de leur maître.
Cette Internationale ronronnante et inefficace, par quoi la remplacer puisque c’est bien de cela qu’il s’agit ? Un lieu de débat et d’élaboration de propositions sur l’évolution de la finance, sur les défis écologiques et sur les nouvelles formes de démocratie. Ce sont des sujets qui concernent toutes nos sociétés, pays émergents comme développés et nous avons une réflexion à mener en commun. Il semble que le SPD ait rallié 70 partis à son projet (dont le PS français). Ce serait bien d’en débattre.