Comme beaucoup, j’ai de la sympathie et du respect pour Edward Snowden, quoiqu’il ait exercé le métier d’espion pendant plusieurs années. Il a eu le courage de révéler les excès des écoutes de la NSA.
Il est fondé à craindre que s’il retourne aux États-Unis, il risque gros : atteinte à la sureté intérieure, divulgation de secrets militaires ou touchant à la défense, sans compter toutes les possibilités qu’offrent les législations d’exception américaines : FISAA, Patriot Act, ... Mais en même temps il est exact que lui offrir le droit d’asile revient à dire que les États-Unis ne sont pas une démocratie gouvernée par un système judiciaire juste et que sa sécurité, sa vie sont menacées. Si on va par là, imaginons le nombre d’Américains qui pourraient demander le droit d’asile en France et le nombre de Français qui pourraient en faire autant aux États-Unis. Je note aussi que la Russie et la Chine ont également refusé de lui accorder ce droit. Seuls le Venezuela et la Bolivie l’ont fait, plus par bravade vis-à-vis des États-Unis que pour défendre les Droits de l’Homme. Je suis donc perplexe, hésitant sans pouvoir trancher réellement.
Hier après midi je suis passé au carnaval tropical (en fait des Antilles) au stade Charléty : reggae, salsa, ska, calypso, trinidad, puis des groupes latino (boliviens, amérindiens, …). On connait les problèmes des territoires ultra-marins discutés souvent au Sénat : chômage, prix élevés, santé, ... Malgré tout, ambiance super, bon enfant, amicale malgré un service d’ordre disproportionné. De quoi avait-on peur ?
J’ai ensuite profité de cette belle journée pour aller à la cité universitaire où, étudiant, j’ai résidé plusieurs années. Des dizaines de familles piquent-niquent sur les pelouses, beaucoup font de volley, du tennis, du foot ! J’en ai profité pour lire un petit livre charmant et plein de malice : « Historiettes » de Tallemant des Réaux : scènes et portraits de la noblesse du XVIIème.