Une mauvaise nouvelle : la nomination de Sébastien Bazin comme PDG du groupe Accor.
Non pas qu’il faille mettre en cause ses qualités et son savoir-faire acquis au cours d’une carrière comme analyste financier puis responsable de fonds d’investissement. (Il s’est également occupé du PSG, avant l’ère qatarie.) Mais ce qui trouble c’est qu’il est le représentant d’une stratégie essentiellement financière pour le groupe hôtelier : vendre la marque, offrir des services de gestion, réaliser des plus-values et surtout faire monter la valeur de l’action en bourse. Autrement dit : pas d’investissements, pas de créations d’emplois, satisfaire l’actionnaire. Ce n’est pas nécessairement dirimant mais, pour les salariés, pour la France, nous aurons à surveiller de près la stratégie et la pratique d’Accor. Monsieur Bazin a du reste été le directeur du fonds Colony Capital pendant 16 ans, un des plus gros fonds d’investissements américains et qui détient 30% des droits de vote avec Eurazeo. Comment fera-t-il pour séparer ses anciennes amours de ses nouvelles responsabilités, lui qui est un homme de l’immobilier ?
Une bonne nouvelle : la proposition du Premier ministre de baisser le coût du travail en réduisant la contribution patronale sur les allocations familiales. Nous y reviendrons après l’intervention du premier ministre de ce soir.