On ne peut évidemment que condamner ce 25 septembre le début de la répression par la junte birmane des manifestations pacifiques des moines et des civils birmans qui auraient déjà fait deux blessés parmi les manifestants par des tirs de police et l'armée birmanes.
L'annonce de nouvelles sanctions par le Président Georges W. Bush contre la junte militaire n'est cependant pas la meilleure solution au drame qui s'annonce. À ce jour, les sanctions économiques prises contre le régime militaire birman par la communauté internationale, dont les Etats-Unis et l'Union européenne, n'ont eu que peu d'effet, et n'ont pas empêché la Birmanie de devenir membre de l'ASEAN et de participer au dernier sommet Europe - Asie de l'ASEM en 2006. Jusqu'à maintenant les sanctions ont plus contribué à un appauvrissement de la population qu'à une démocratisation du pays.
Le gouvernement chinois est probablement le seul à avoir une influence à Rangoon. Il est donc important que le gouvernement français, et l'Union européenne, interviennent auprès de celui-ci pour qu'il puisse convaincre la junte birmane de la nécessité d'une réaction modérée face aux manifestations du peuple birman et de mettre enfin en place des négociations de "réconciliation nationale" comme l'avait demandé le Président Hu Jintao lors du récent sommet de Sydney des pays de la région Asie-Pacifique.