Le peuple Burkinabe se révolte contre son président Blaise Compaoré : manifestations dans les rues, saccage de l’Assemblée nationale, de la télévision…
Non pas parce qu’il est un mauvais président : il y a une vraie démocratie avec des partis, des journaux, pas plus de corruption qu’ailleurs. L’économie pour un pays pauvre et enclavé se maintient. C’est vrai que depuis longtemps il s’est occupé des affaires internationales devenant un médiateur très recherché, une sorte de sage pour l’Afrique.
Non c’est pace que ce militaire, qui avait renversé il y a 27 ans, son camarade Thomas Sankara, lui-même capitaine, voulait changer la Constitution pour pouvoir faire un nième mandat.
Et qu’arriva-t-il ? Un nouveau colonel, avec un superbe uniforme de parachutiste, fait son apparition à la télévision et explique qu’il est devenu le nouveau président ! Un peu cocus quand même, les Burkinabè et sans doute aussi les Français. Car la situation géographique du Burkina Faso qui a des frontières avec le Mali, le Niger, le Benin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire est centrale dans la lutte contre les divers djihadistes et Boko Haram. Les forces françaises spéciales y sont stationnées ainsi que de l’aviation et des drones. Un allié important donc.
Une idée pour employer le beau Blaise (c’est comme cela qu’on l’appelle). Plutôt que de le laisser moisir à Yamoussoukro où son ami Allasane Ouattara lui a prêté une villa et où il va passer son temps à ourdir des complots pour reprendre le pouvoir : lui confier le secrétariat de la Francophonie. On ne sait pas quel (le) candidat(e) choisir. Or il faut, parait-il, que ce soit un ancien chef d’État, un africain, un diplomate expérimenté : Blaise, on vous le dit !