Il nous faudra du courage pour intervenir militairement dans les zones contrôlées par « l’État Islamique » en Irak et en Syrie.
Les bombardements redoublés sont nécessaires, mais ne permettront pas d’éradiquer les bandes terroristes qui vivent du trafic du pétrole, du vol des œuvres d’art et de la mise en coupe réglée de la population. Or, c’est cela qui sera essentiel pour mettre fin à la « formation » des jeunes (et moins jeunes) terroristes, originaires d’Europe et de certains pays africains. Ils sont destinés à revenir dans nos pays pour y mener des attentats comme ceux du vendredi 13 novembre à Paris et Saint-Denis.
Une pression particulière doit être faite sur la Turquie pour qu’elle rende sa frontière étanche et fasse cesser le trafic de pétrole qui finance Daesch à concurrence de 2 millions d’euros par jour. De même, les monarchies wahhabites et autoritaires du Golf doivent être fermement invitées à ne plus financer les différents réseaux salafistes, les imams et les mosquées dans nos pays.
Il sera nécessaire d’avoir au sol un engagement fort des troupes syriennes et irakiennes, les seules capables d’établir des relations de confiance avec la population.
Notre appui en renseignements, en armements, en formation, devra se faire dans le cadre d’une coalition la plus large que le Président Hollande cherche à rassembler avec l’OTAN, la Russie, les pays du Golfe, la Turquie.
L’Europe, malheureusement, comme elle nous y habitué depuis 10 ans, fera de la figuration, même si la clause d’assistance envers un État membre menacé sera mise en œuvre pour la première fois.
C’est essentiellement avec les États-Unis, si le Président Obama décide de s’engager, et avec la Russie, ainsi qu’avec l’Irak et la Syrie que cette coalition deviendra forte et efficace. C’est en cela qu’à l’Est, il y aura du nouveau.