Les enjeux liés à l’ouverture de la 21ème Conférence des parties (COP21) ce lundi au Bourget sont de taille. Après l’échec de la conférence de Copenhague en 2009, qui n’avait abouti qu’à la signature d’un texte décevant, qui ne permettait pas de prendre le relai du protocole de Kyoto de manière efficace, les délégués des 196 parties présentes à Paris pendant les deux prochaines semaines doivent parvenir à imposer un accord contraignant et s’appliquant à l’ensemble des pays de la planète d’ici à 2020.
Enjeu de taille donc, puisqu’il s’agit de limiter le réchauffement climatique à une hausse de 2 degrés d’ici à la fin du siècle, alors que le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur le climat) prévoit déjà une augmentation de la température de 4 degrés si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas limitées. Nous devons donc agir rapidement. Nécessité d’action que les 150 chefs d’États et membres du gouvernement qui se trouvaient réunis à Paris lundi ont réaffirmée.
Les délégués ont jusqu’à samedi midi pour déposer sur la table une proposition d’accord que les ministres retravailleront ensuite pour tenter d’aboutir à une signature le 11 décembre. Sur une si courte période, il sera difficile pour les parties de s’entendre sur des objectifs chiffrés, notamment pour parvenir à réunir quelque 100 milliards de dollars par an à compter de 2020.
Pourtant, il est nécessaire qu’un accord soit conclu. La planète ne peut plus attendre, et tous les pays devront être soumis aux mêmes règles pour que nos efforts conjoints soient efficaces. Chacun doit assumer sa part de responsabilité. L’engagement de la France de verser deux milliards d’euros au continent africain d’ici à 2020 pour l’aide au développement des énergies renouvelables constitue déjà un premier pas dans cette voie.
La mobilisation de la société civile du monde entier est d’ailleurs révélatrice de l’importance de ce qui se joue cette semaine. Les Français hors de France ont été nombreux à se mobiliser et à marcher pour le climat. À Paris, les œuvres artistiques fleurissent. Si vous traversez la place du Panthéon, vous apercevrez l’horloge en glace d’Olafu Eliasson, composée de douze icebergs pêchés au large du Groenland, qui dénonce la fonte de la banquise.
Dès lors, nous ne pouvons être que tous unis pour le climat. La COP21 est l’espoir de voir aboutir un accord historique.