Le sort du petit amas de sable devrait être fixé mercredi mais le traité qui propose la cogestion économique, scientifique et environnementale de l’îlot de Tromelin situé dans l’océan Indien ainsi que de ses espaces maritimes, avec la République de Maurice, n’a finalement pas été ratifié.
Le gouvernement a retiré de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le texte qui proposait une cogestion avec la République de Maurice, qui le convoite. Notons que le texte, depuis toujours polémique, avait déjà été retiré de l’ordre du jour une première fois en 2013. « La concertation est à approfondir avec les parlementaires », a indiqué ce mardi André Vallini, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement.
À l’origine de cette marche arrière ? L’indignation de plusieurs députés quant au sort de ce territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) au nom de la défense de la souveraineté nationale mais aussi d’une ressource potentielle. Perdu à l’est de Madagascar et au nord de la Réunion, ce confetti de 1,5 km de long sur 700 mètres de large est au centre d’un conflit diplomatique.
Mais pour quelle raison cet îlot isolé et si peu hospitalier, avec sa localisation privilégiée sur la route des cyclones tropicaux, déchaîne-t-il les passions ? La République de Maurice le revendique depuis 1976 et le dossier a été porté jusqu’à l’ONU. Ce ne sont pourtant pas les charmes de l’île Tromelin poussent les deux États à se la disputer... Non, son importance réside dans le domaine maritime que l’île confère. 285.000 km² dans l’Océan indien, soit 2,8% du total de la Zone économique exclusive française (ZEE), la deuxième plus vaste du monde. Tout autour de ce caillou, des eaux poissonneuses, mais aussi des potentielles ressources gazières et minérales qui font des envieux.