Le régime syrien continue d’agir comme une bande d’assassins, voire de nazis, et je pèse mes mots. Après les gazages de populations entières par le père (Hafez el-Assad), le fils Bachar, continue, cette fois ci en déplaçant des villes entières, en chassant les familles kurdes, yézidis, chiites sur les routes qui mènent vers la Turquie, si accueillante, de Recep Erdoğan.
À ceci il faut ajouter, depuis longtemps, les bombardements indistincts, c’est à dire surtout tuant les civils, dans des zones où se trouvent différentes variétés de djihadistes qui eux sont à couvert.
Erdoğan s’est fâché avec son grand allié, Poutine, et les uns et les autres maintenant, comme en Libye, se combattent gaillardement. Mieux, les 10000 soldats de l’armée turque sont encerclés dans la province d’Idlib, avec le reste de djihadistes que les Syriens veulent éradiquer à juste titre.
Erdoğan n’a pas de quoi se réjouir car maintenant il n’a plus aucun allié : ni les États-Unis qui veulent surtout se replier de la région (après y avoir semé la pire confusion) ni encore moins en Europe. L’OTAN qui ne sert plus à rien, ne bouge pas.
Il va donc essayer la dernière carte qui lui reste et qui est simple. Il a jusqu’à maintenant gardé chez lui 3,5 millions de Syriens contre le même montant payé en euros par l’Union européenne. Il fait ce que n’importe quel escroc de Barbès ferait : il a empoché l’argent et part en courant même si c’est une violation de l’accord passé avec l’Union européenne en 2016.
La Grèce et la Bulgarie) qui n’avaient vraiment pas besoin de cela, se retrouvent avec 1 million d’arrivants à leurs frontières et cherchant à entrer. Que faire ? Pour le moment, les forces grecques repoussent les arrivants, par ailleurs aidés par l’armée turque (c’est plus facile que de combattre l’armée syrienne). Seulement cela ne pourra durer car il y en a 2 millions en réserve et nos valeurs humanistes nous empêchent de les rejeter à la mer.
On pourrait bien sûr dire qu’il faut que tous les pays prennent, proportionnellement, un quota de Syriens, à commencer par la Russie et les États-Unis, grands donneurs de leçons, mais n’ayant chacun accepté aucun réfugié sur leur sol.
Je pense que l’Union européenne, qui vote de belles déclarations signées par les ministres des affaires étrangères, pourrait répartir ces 3 millions de Syriens, souvent diplômés du supérieur et prêts à travailler, entre les 500 millions de ses habitants soit un pour ½%. C’était ce qu’avait courageusement fait la chancelière Merkel en 2015.
Mais encore faut-il que la volonté soit là, en France, en Espagne, en Italie et ce n’est pas le cas. Impuissants, lâches, méprisables voilà ce que nous sommes devenus, faute d’Europe.